Interac offre plusieurs possibilités de paiement grâce à l'utilisation d'une carte bancaire. L'une d'entre elles laisse toutefois le consommateur sans protection. Il s'agit du virement par Interac, qui permet de transférer des sommes d'argent partout au Canada, tout simplement à partir d'un ordinateur ou d'un téléphone intelligent.
Le service peut cependant faciliter les fraudes lorsque les gens sont mal avertis.
« La protection zéro responsabilité ne s'applique pas avec virement Interac. En fait, c'est l'équivalent de prendre de l'argent comptant et de le mettre dans une enveloppe et de l'envoyer. Une fois que le virement a été accepté, ce n'est pas récupérable », indique Carole Bernard, directrice de la gestion des clients pour l'Association Interac.
Une femme de Montréal-Nord est d'ailleurs soupçonnée d'avoir fraudé des dizaines de personnes par ce moyen.
« Les victimes, on en avait plusieurs dans l'Ouest canadien. On en avait plusieurs en Ontario, au Québec aussi », indique Doris Carriere, détective au Service de police régional de Durham.
La femme offrait des modules de jeu sur le site Internet des Aubaines de Vanessa Després. Celle-ci n'acceptait que l'argent comptant ou un virement d'argent par l'entremise d'Interac.
Dany Lebel et Maryse Proulx, deux des victimes, ont attendu pour rien qu'on leur livre le module de jeux qu'ils avaient commandé sur ce site. Le premier a perdu 804,76 $, la deuxième 1087,75 $.
Vanessa Després, alias Claudia Salinitri, est elle-même mère de deux enfants. Accusée de fraude sur Internet, elle a continué à vendre des modules de jeux, brisant ainsi ses conditions de libération.
Claudia Salinitri fait face à 90 chefs d'accusation pour fraude auprès d'autant de clients. Pour éviter qu'elle ne fasse d'autres victimes, la Cour a ordonné qu'elle demeure derrière les barreaux jusqu'à l'issue de son procès.
D'après le reportage de François Dallaire de l'émission La Facture