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Mieux vaut attendre que le béluga parte de lui-même

Mieux vaut attendre que le béluga parte de lui-même

Un comité d'experts recommande aux autorités de ne pas intervenir pour tenter de déplacer le béluga qui erre dans les eaux du fleuve Saint-Laurent, aux abords du Vieux-Port de Montréal, depuis le 28 septembre.

Comme il s'agit d'un incident naturel et que les risques liés aux interventions sont élevés, les experts ont jugé qu'il était plus sage de ne pas intervenir puisque le sauvetage du béluga n'entraînerait pas de bénéfices importants pour sa population.

Les experts analysent les moindres faits et gestes du mammifère depuis le 8 octobre. Ils ont ainsi pu déterminer qu'il s'agissait d'un mâle âgé d'au moins 7 ans et au plus 14 ans qui séjournerait en eau douce depuis un peu plus d'un mois.

Le sauvetage d'un jeune mâle aurait peu d'impact sur la conservation de la population, alors qu'à l'inverse, la mort d'une femelle en âge de procréer peut avoir une grande incidence sur l'avenir de sa population.

Le béluga semble être en bonne santé malgré qu'il soit très maigre, une situation qui serait antérieure à son arrivée dans le Vieux-Port, selon les experts.

Son comportement laisse croire qu'il s'alimente et se déplace dans un périmètre d'un kilomètre carré. Un séjour prolongé en eau douce pourrait toutefois lui causer des problèmes cutanés tout en augmentant les risques qu'il développe une infection.

Le comité a évalué plusieurs possibilités de sauvetage, comme lui prodiguer des soins sur place, l'attirer ou l'effrayer pour qu'il quitte le Vieux-Port ou le capturer pour le déménager dans son habitat naturel. Ces interventions pourraient cependant causer du stress et un choc pour l'animal, ce qui pourrait mener à une détérioration de son état.

Seuls la capture et le transfert seraient envisageables, mais les chances de succès de cette intervention sont modérées. Une telle action pourrait aussi introduire de nouveaux pathogènes dans la population, ce qui causerait des conséquences très graves.

Sa condition est jugée sérieuse, mais possiblement réversible s'il quitte le secteur. S'il reste en eau douce, la survie de l'animal sera fortement compromise.

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