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La RBC visée par l'enquête sur le Libor

La RBC visée par l'enquête sur le Libor

La Banque Royale du Canada (TSX:RY) s'ajoute au nombre d'institutions financières citées à comparaître par la justice américaine dans le cadre de son enquête sur de possibles manipulations du taux interbancaire Libor.

De nouvelles citations à comparaître, envoyées en août et en septembre, portent à 16 le nombre d'institutions financières ciblées par les autorités. L'enquête, menée conjointement par le procureur général de l'État de New York Eric Schneidermann et celui du Connecticut George Jepsen, est conduite parallèlement à plusieurs autres procédures en Europe.

Les neuf nouvelles banques internationales concernées sont la Banque Royale du Canada (RBC), la Bank of America, Credit Suisse, Société Générale, Lloyds Banking Group, Bank of Tokyo Mitsubishi, Rabobank, Norinchukin Bank et WestLB.

Dans un bref courriel envoyé à Radio-Canada, la RBC a soutenu que les taux qu'elle a annoncés pour le Libor correspondaient aux informations que détenait la banque. « RBC collabore entièrement à cette enquête », a ajouté le porte-parole de l'institution.

La justice américaine veut faire la lumière sur leur possible implication dans le scandale du Libor, qui a d'abord éclaboussé la banque britannique Barclays au début de l'été. La banque était alors soupçonnée d'avoir artificiellement gonflé les taux interbancaires utilisés quotidiennement pour fixer les prix de produits financiers valant des milliers de milliards de dollars dans le monde.

Barclays a déboursé 453 millions de dollars en juin pour mettre fin aux enquêtes la visant dans ce dossier.

Les autorités avaient toutefois déterminé que la banque britannique ne pouvait avoir agi seule dans ce dossier.

Au cours de l'été, la RBC avait déjà tenu à dissiper les soupçons qui auraient pu peser contre elle, disant n'avoir jamais participé à quelque stratagème que ce soit.

La RBC fait partie du cercle restreint d'institutions financières consultées par l'association des banquiers britanniques pour déterminer les taux d'intérêt qui devraient être en vigueur pour différentes échéances.

Le scandale

Le Libor (London interbanking offered rate) est un taux moyen de référence qui indique ce que les banques doivent payer lorsqu'elles empruntent de l'argent entre elles. Le personnel de la Barclays est soupçonné d'avoir soumis des taux d'emprunts trompeurs pour le calcul du Libor, dans un premier temps, de 2005 à 2008, de manière à faire gonfler ses profits. Puis, pendant la crise financière, le personnel aurait soumis des taux faussement bas pour faire croire que les prêteurs avaient confiance en la Barclays, afin de protéger la réputation de la banque.

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