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L'industrie du gaz de schiste essuie de nouvelles critiques

L'industrie du gaz de schiste essuie de nouvelles critiques

Une experte américaine lance une mise en garde aux Néo-Brunswickois en affirmant que les retombées économiques du gaz de schiste sont exagérées.

Cette experte, Deborah Rogers, est une analyste qui a fréquenté les grands de la finance aux États-Unis. Elle a donné une conférence à Saint-Jean, mercredi.

Selon elle, le rendement d'un puits de gaz de schiste chute rapidement après seulement un an et demi. Elle affirme qu'à Fort Worth, au Texas, le nombre de puits a quadruplé de 2008 à 2010 et que les redevances ont pourtant diminué pendant la même période.

En dix ans, l'industrie a créé moins de 68 000 emplois aux États-Unis, souligne Mme Rogers. Selon elle, le forage n'est qu'un prétexte pour attirer des investissements.

Yves Bourgeois, directeur de l'Institut d'études urbaines et communautaires de l'Université du Nouveau-Brunswick, craint que la province n'ait pas la main-d'oeuvre ou les entreprises nécessaires pour accueillir cette nouvelle industrie.

« Alors, avant même de procéder de l'avant, si on parle de retombées, il faut s'assurer qu'on a fait nos devoirs, et je n'ai pas l'impression qu'on les a faits encore », estime M. Bourgeois.

L'industrie du gaz de schiste ne peut pas nier ses propres chiffres, ajoute Mme Rogers. Elle conclut que pour bloquer les forages, les opposants doivent utiliser les arguments économiques.

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