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« J'ai une ville à gérer » - Gérald Tremblay

« J'ai une ville à gérer » - Gérald Tremblay

Le maire de Montréal, Gérald Tremblay, n'a pas l'intention de se retirer avant la fin de son mandat.

Il a toutefois laissé planer le doute sur son avenir politique, jeudi à l'hôtel de ville de Montréal, refusant de préciser s'il entendait solliciter un nouveau mandat aux élections municipales de 2013.

Le maire Tremblay n'a pas l'intention d'imiter son homologue lavallois en se retirant le temps que les allégations de collusion et de corruption soient éclaircies. « J'ai une ville à gérer », a tonné le maire lorsqu'on lui a demandé ses intentions à court terme.

« Ma responsabilité, celle que j'ai assumée en 2009 à la suite du mandat que les Montréalais et les Montréalaises m'ont donné, c'est d'assumer les responsabilités de maire de Montréal et de réaliser les grandes ambitions que nous avons pour cette grande métropole », a ajouté le maire.

Du pain sur la planche

« J'ai pris des engagements très clairs en 2009, de bien gérer la Ville de Montréal », dit le maire Tremblay. Il entend faire la démonstration de sa saine gestion lors du dépôt du budget de la Ville pour l'année 2013, la semaine prochaine.

« Je suis passionné de cette ville, poursuit le maire de Montréal. Depuis maintenant 11 ans, je consacre toutes mes énergies à réaliser l'avenir de la métropole du Québec. »

Il soutient qu'il y a trop de grands projets en cours dans la métropole pour la laisser en plan. Il explique que le comité exécutif planche sur plusieurs projets d'envergure, comme les ateliers du CN, le quartier Griffintown et la réfection de l'échangeur Turcot, et qu'il ne peut abandonner le navire en ce moment.

Tremblay reconnaît l'existence de la corruption à la Ville de Montréal

À la lumière des témoignages entendus à la commission Charbonneau, le maire Tremblay reconnaît qu'il y a de la corruption et de la collusion au sein de la Ville de Montréal. Il se défend toutefois d'en être responsable, en précisant que la situation perdure depuis plusieurs décennies. Il souhaite que les gens prennent le temps d'entendre toutes les parties avant de porter un jugement sur les individus.

Il refuse de se laisser distraire par les allégations qui émanent de la commission Charbonneau et entend poursuivre son travail et mener son mandat à terme.

Gérald Tremblay doit prononcer une allocution devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain vendredi 2 novembre. Il compte annoncer ses intentions en ce qui a trait aux prochaines élections municipales, après cette allocution où il entend parler des réalisations de son administration et des projets à venir pour la métropole québécoise.

L'opposition réclame un chien de garde

La chef de l'opposition officielle à la mairie de Montréal, Louise Harel, réclame la nomination d'un commissaire à l'éthique doté de pouvoirs de sanction et d'enquête.

« Ce commissaire à l'éthique doit être nommé dès maintenant », a déclaré Mme Harel. Cette dernière a précisé avoir écrit au ministre des Affaires municipales, des Régions et de l'Occupation du territoire, Sylvain Gaudreault, afin que le gouvernement du Québec agisse rapidement dans ce dossier.

Mme Harel estime que Québec doit agir rapidement en raison du cynisme qui s'est installé au sein des populations des villes aux prises avec la collusion et la corruption. « L'indignation des Montréalais est à son comble et nous ne pouvons laisser perdurer ce découragement et ce sentiment d'impuissance », explique Mme Harel.

Elle croit que la nomination d'un commissaire à l'éthique constituerait un « premier pas en vue de rétablir la confiance des citoyens en leur institution publique ».

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