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Syrie : trêve pour l'Aïd el-Adha?

Syrie : trêve pour l'Aïd el-Adha?

Le régime syrien a accepté le principe d'un cessez-le-feu durant les célébrations de l'Aïd el-Adha.

Lakhdar Brahimi, médiateur international des Nations Unies, en a fait l'annonce mercredi au Caire précisant que la plupart » des chefs rebelles qu'il avait contactés avaient répondu positivement à son appel à la trêve.

Damas doit annoncer son accord pour un cessez-le-feu au plus tard jeudi, a jouté Lakhdar Brahimi.

Dans un communiqué, le régime syrien, le ministère syrien des Affaires étrangères a confirmé qu'une « décision finale sur la trêve » sera prise jeudi, indiquant que « La direction de l'armée étudiait l'arrêt des opérations militaires durant l'Aït el-Adha ».

Si cette trêve est respectée, il s'agira du premier cessez-le-feu entre soldats et rebelles dans le conflit qui a fait 34 000 morts depuis la mi-mars 2011.

Un premier cessez-le-feu proclamé le 12 avril à l'initiative de Kofi Annan, le prédécesseur de M. Brahimi, n'avait tenu que quelques heures.

L'annonce de cette possible trêve intervient au moment où les combats se poursuivent. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), l'aviation a repris mercredi ses raids sur Maaret al-Noomane, dans le nord-ouest du pays. Les insurgés tentent de contrôler une importante base militaire et une portion stratégique de l'autoroute Damas-Alep.

L'OSDH fait état de cinq personnes d'une même famille, tuées dans un raid aérien à Maarchourine, un village de la province d'Idleb.

La banlieue nord-est de Damas n'est pas épargnée. L'aviation a bombardé Erbine et Harasta. Cinq civils ont péri dans des tirs et des bombardements sur Harasta, assiégée par l'armée régulière.

Au moins 47 personnes, dont 28 civils, ont été tuées mercredi, au lendemain de la mort de 164 personnes.

Des lance-missiles américains aux mains des rebelles

Moscou a accusé mercredi les rebelles d'utiliser des lance-missiles de fabrication américaine Stinger.

« Il faut encore déterminer qui les a livrés », a déclaré le chef d'état-major russe. Selon le général Nikolaï Makarov, il est possible que ces missiles aient été livrés depuis l'étranger par différents moyens de transport, notamment aérien.

Les affirmations de Moscou interviennent au lendemain des accusations des pays occidentaux qui reprochent, une nouvelle fois, au gouvernement russe de soutenir le régime syrien.

Mardi, l'ONG Human Rights Watch faisait état d'un nombre croissant de preuves indiquant que l'armée de l'air syrienne continue de larguer des bombes à sous-munitions sur des villes dans cinq gouvernorats, malgré le démenti de l'armée concernant l'utilisation de ces armes.

L'ONU a annoncé qu'elle travaillait sur un projet de force de maintien de la paix. Mais celui-ci doit être approuvé par les 15 membres du Conseil de sécurité, toujours divisés sur la question syrienne.

La situation humanitaire demeure préoccupante. L'ONU fait état de 1,2 million de déplacés, tandis que le Programme alimentaire mondial (PAM) a envoyé une aide à 1,5 million de personnes, contre 850 000 le mois précédent, estimant que « la situation s'aggrave » notamment à l'approche de l'hiver.

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