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Romney n'est pas digne de confiance, insiste Obama

Romney n'est pas digne de confiance, insiste Obama

Entamant la dernière étape de la campagne présidentielle américaine qui l'oppose à Mitt Romney, Barack Obama a prévenu les électeurs que son adversaire républicain n'est pas digne de confiance, se moquant de ses orientations changeantes qu'il attribue à la « Romneysie ».

« Nous sommes habitués à voir des politiques changer de positions par rapport à celles qu'ils soutenaient quatre ans plus tôt, pas quatre jours plus tôt », a déclaré le président sortant devant un parterre de 11 000 personnes à Delray Beach, au nord de Miami.

Galvanisé par sa bonne performance lors du dernier débat consacré à la politique étrangère, Barack Obama a invité les électeurs à lui faire confiance. « Il n'y a pas d'élément plus déterminant dans une campagne présidentielle que la confiance. Vous me connaissez, vous savez que je dis ce que je pense et que je pense ce que je dis », a-t-il affirmé.

De son côté, le camp Romney a soutenu que si M. Obama a recours à de telles attaques, c'est qu'il n'a rien à offrir. « C'est emblématique du fait que le président est incapable de démontrer aux Américains pourquoi il devrait être réélu », a déclaré à la presse Kevin Madden, proche conseiller du chef républicain, à bord de l'avion de campagne.

Sprint final

À deux semaines de l'élection du 6 novembre, les deux candidats sont au coude à coude. Une situation qui force les candidats à parcourir sans relâche les États susceptibles de faire basculer le vote. Après la Floride, M. Obama s'est rendu en Ohio où il a rejoint son vice-président Joe Biden pour une deuxième réunion électorale. Mercredi, sa tournée sera chargée. Il prévoit s'arrêter dans l'Iowa et le Nevada, puis en Californie, où il doit prendre part à une émission de télévision.

M. Romney s'est quant à lui rendu mardi dans le Nevada et le Colorado, les deux principaux États de l'Ouest qui pourraient faire pencher la balance.

Lors du débat de lundi soir sur la politique étrangère, Barack Obama a dépeint son rival comme incompétent et indécis en la matière. Cette stratégie semble avoir porté ses fruits, les sondages menés par les médias américains donnant le démocrate gagnant de l'affrontement.

Cependant, le spécialiste de politique à l'université George-Washington Christopher Arterton, estime que M. Romney « a été capable de montrer qu'il n'était pas le conservateur dangereux et déchaîné qu'Obama essayait de dépeindre », ce qui pourrait lui donner un coup de main « particulièrement dans les États qu'il doit gagner, la Floride et l'Ohio ».

« Ce que le gouverneur Romney a montré, [...] c'est qu'il n'est pas prêt à être le commandant en chef de l'armée des États-Unis. Il a montré un manque de profondeur sur ce qui se produit dans le monde », a de son côté jugé Joe Biden sur les ondes d'ABC mardi.

Le colistier du chef républicain Paul Ryan croit toutefois qu'il a fourni « des réponses claires, une vision claire pour la politique étrangère ». En revanche, « nous n'avons pas eu de programme (de M. Obama) » à ce propos, a-t-il soutenu, aussi à l'antenne d'ABC.

Accusé de ne pas avoir de programme pour les prochains quatre ans, le camp Obama a diffusé mardi matin un livret résumant son « projet pour les États-Unis », qui consiste à « continuer à faire aller les États-Unis de l'avant et rétablir la sécurité économique de la classe moyenne, un nouveau patriotisme économique ».

Reprenant les engagements du président sortant, ce plan d'action qui sera imprimé en 3,5 millions d'exemplaires, propose d'investir dans l'éducation ainsi que dans les secteurs manufacturier et énergétique. Il prône une réduction des déficits en demandant aux plus riches de payer davantage d'impôts, et met de l'avant la fin de l'engagement américain en Afghanistan comme une occasion de « reconstruire notre pays ».

Kevin Maddin a qualifié le document de « bouton panique ».

Selon les sondages nationaux, le vote s'annonce serré même si Barack Obama détient une avance dans plusieurs États cruciaux où M. Romney doit triompher s'il veut détrôner le président sortant.

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