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Fukushima : Greenpeace dénonce des taux de radiation erronés

Fukushima : Greenpeace dénonce des taux de radiation erronés

L'organisation écologiste Greenpeace soutient que les mesures de radiation prises par les autorités japonaises dans la région de la centrale nucléaire de Fukushima sont erronées.

Greenpeace avance que les populations sont exposées à des taux de radiation atteignant 13 fois la limite autorisée.

L'organisation écologique affirme que des niveaux de radiations dépassant 3 microsieverts par heure ont été relevés dans des parcs et des écoles de la ville de Fukushima, alors que la limite est de 0,23 microsievert par heure. Fukushima, qui est la capitale de la préfecture du même nom, est située à une cinquantaine de kilomètres de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima Daiichi.

« Nous avons découvert que les appareils de mesure installés par le gouvernement sous-évaluaient systématiquement les niveaux de radiation », a déclaré une experte en radiation de Greenpeace, Rianne Teule. Selon elle, la lecture des appareils gouvernementaux est faussée, parce qu'ils sont protégés par des structures métalliques ou de béton.

« Ces appareils ont été placés dans des zones décontaminées. Cependant nos propres mesures montrent qu'à peine un peu plus loin les niveaux remontaient de façon significative », a-t-elle poursuivi. Mme Teule précise que les travaux de décontamination « ont été sérieusement retardés et de nombreux endroits très irradiés [...] existent toujours ».

Greenpeace a mené des tests pendant quatre jours la semaine dernière. Elle a indiqué avoir détecté des taux au-dessus de la norme légale dans le village d'Iitate, où le gouvernement compte renvoyer les habitants évacués à la suite de la catastrophe. « Il est peu probable que cette zone montagneuse et très forestière redevienne sûre avant quelques années », a estimé un membre de Greenpeace Japon, Kazue Suzuki. « Le gouvernement donne de faux espoirs aux victimes du désastre », a-t-elle ajouté.

L'accident de Fukushima Daiichi est le pire accident nucléaire depuis la tragédie de Tchernobyl, en Ukraine, en 1986. Un séisme d'une magnitude de 9 et un tsunami, survenus le 11 mars 2011, ont provoqué l'accident, qui a entraîné des émissions radioactives dans l'air, l'eau et le sol de la région de Fukushima située à 220 kilomètres au nord-est de Tokyo. Une centaine de personnes avaient été évacuées.

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