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Problèmes avec les nouvelles ambulances d'Urgences-santé

Problèmes avec les nouvelles ambulances d'Urgences-santé

Les nouveaux modèles d'ambulances achetés par Urgences-santé éprouvent plusieurs problèmes, dont certains peuvent compromettre la sécurité des patients.

Selon une vingtaine d'ambulanciers interrogés par CBC News, les nouvelles ambulances en service depuis 2010 sur le territoire de Montréal et de Laval éprouveraient plusieurs problèmes, notamment de suspension.

La suspension des nouvelles ambulances, acquises au prix de 10 millions de dollars, serait beaucoup trop ferme, voire raide, selon les ambulanciers. Lors des transports, les patients seraient régulièrement secoués et ballottés dans les civières en raison des aspérités de la route.

Des trajets plus douloureux

Ces secousses répétées durant le transport augmenteraient le stress et la douleur des patients, notamment dans les cas de fractures, déplorent les ambulanciers qui ont accepté de s'entretenir avec CBC de façon confidentielle.

« Les patients qui souffrent de fractures ou des traumatismes sévères deviennent très sensibles aux chocs et aux vibrations. Chaque fois que nous roulons sur une bosse, c'est très douloureux pour eux », explique un ambulancier d'Urgences-santé.

L'ampleur des mouvements ressentis à l'arrière de ces ambulances serait telle que les ambulanciers auraient parfois de la difficulté à prodiguer les soins appropriés aux patients pendant que le véhicule est en marche.

« Ça peut être problématique, par exemple lorsque nous tentons de ventiler un patient. Nous devons maintenir un masque bien scellé sur son visage. Si nous n'y parvenons pas, il y a des fuites d'oxygène et les outils que nous utilisons ne fonctionnent pas adéquatement », raconte l'un des ambulanciers interviewés.

Problèmes électriques

Outre la suspension des nouveaux véhicules, les ambulanciers interrogés par CBC déplorent également le manque d'espace pour les jambes dans la cabine des nouvelles ambulances ainsi que l'extinction des systèmes électriques du véhicule, dont l'éclairage, 20 minutes après l'arrêt du moteur.

Ce problème serait important, car les ambulanciers doivent couper le moteur du véhicule lorsqu'ils font subir un électrocardiogramme à un patient, les vibrations du moteur pouvant altérer le fonctionnement de la machine. Si la lumière s'éteint dans le véhicule pendant l'examen, les ambulanciers doivent démarrer le véhicule pour s'éclairer de nouveau.

Véhicules sécuritaires, selon Urgences-santé

La Fédération des paramédics et des employés des services préhospitaliers du Québec (FPESPQ) affirme être bien au courant de ces problèmes.

La direction d'Urgences Santé, quant à elle, reconnaît en effet avoir reçu des plaintes de ses ambulanciers au sujet des nouvelles ambulances, mais maintient que les véhicules sont sécuritaires pour les patients. La direction aurait également approché le constructeur, General Motors Canada, pour que des améliorations soient apportées au châssis des nouveaux véhicules.

Les nouvelles ambulances acquises par Urgences-santé sont construites sur des châssis de camionnette Chevrolet Express 4500, tandis que les anciennes ambulances étaient construites sur des châssis de marque Ford.

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