Une cérémonie se tient dimanche à Wendake en l'honneur Kateri Tékakwitha, la première femme autochtone d'Amérique du Nord élevée au rang de sainte.
À l'occasion sa canonisation à Rome, des dizaines de personnes sont rassemblées dans la petite église Notre-Dame-de-Lorette à Wendake, pleine à craquer.
Une messe spéciale a débuté à 10 h avec un rite de purification, des chants liturgiques en huron et une prestation de la troupe de danse amérindienne Sandokwa de Steeve Gros-Louis.
« Plusieurs lui vouent une dévotion particulière. Quand on rentre à l'église, on voit les lampions allumés. Par son intercession, on veut obtenir quelque chose du Seigneur, c'est une des nôtres, elle est capable de nous obtenir quelque chose », explique Jean-Guy Paradis, missionnaire à Wendake.
L'archevêque de Québec, Mgr Gérald Cyprien Lacroix, fait partie de la délégation canadienne qui a assisté à sa canonisation à Rome dimanche.
« Avec plus de 1 500 Canadiens, 17 évêques canadiens et parmi les fidèles, beaucoup d'Amérindiens. Il y a une fierté, il y a une joie, qui nous fait dire que nous sommes fiers d'être de ce peuple », témoigne-t-il.
Mrg Cyprien Lacroix souligne que la célèbre Amérindienne, née dans un village mohawk de l'État de New York en 1656, était reconnue à l'époque pour son extraordinaire piété. « Elle était très attentive aux personnes malades, aux vieillards de sa communauté (...) elle était déjà reconnue comme une sainte. »