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Témoignage de Gilles Surprenent: l'administration Tremblay veut récupérer l'argent des pots-de-vin

Objectif: récupérer l'argent de «Monsieur TPS»
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L'administration du maire Gérald Tremblay tire à boulets rouges sur son ancien ingénieur Gilles Surprenant qui a admis avoir accepté des pots-de-vin d'entrepreneurs de la construction pour attribuer des contrats. L'administration Tremblay entend tout faire pour récupérer les sommes perdues dans les opérations de corruption.

« Je suis vraiment dégoûté de ce que j'ai vu et entendu à la commission Charbonneau », a déclaré le président du comité exécutif de la Ville de Montréal, Michael Applebaum. « On parle d'un employé de la Ville de Montréal qui a collaboré avec des bandits. Ils ont volé l'argent de nos contribuables et nous n'accepterons pas ça. »

« C'est inacceptable! Complètement inacceptable! Le monsieur a volé l'argent de nos contribuables et la Ville de Montréal. » -- Michael Applebaum

M. Applebaum soutient que, devant les menaces et les tentatives de corruption, M. Surprenant avait la possibilité d'aller voir ses supérieurs pour obtenir l'aide de la Ville et de son service juridique.

L'administration du maire Tremblay entend rencontrer son service du contentieux afin de prendre les mesures pour tenter de récupérer les sommes volées aux contribuables montréalais. « Lundi, je vais rencontrer le service du contentieux avec le maire de Montréal pour [faire] le point sur ce sujet », a poursuivi le directeur du comité exécutif de la Ville.

Surprenant cède son ancienne maison à sa fille Radio-Canada a appris que l'ex-fonctionnaire de la Ville de Montréal Gilles Surprenant a cédé son ancienne résidence à sa fille. La propriété, évaluée à 300 000 $, a été vendue pour la somme symbolique d'un dollar. Cette transaction, parfaitement légale, a été conclue le 19 septembre dernier, un mois avant la comparution de M. Surprenant devant la commission Charbonneau.

M. Applebaum soutient que la Ville emploie 29 000 personnes et qu'il est ainsi difficile d'enrayer complètement ce genre de phénomène. « On va toujours mettre en place les mesures nécessaires pour essayer d'arrêter la collusion et la corruption, mais avec 29 000 employés - comme dans n'importe quelle business - il va toujours y avoir certaines personnes [corrompues]. »

M. Applebaum défend l'administration du maire Tremblay en soutenant qu'elle a mis de l'avant, depuis 2009, « plusieurs mesures » afin de prévenir ce genre de situations. Il cite la nomination d'un nouveau directeur général en la personne de Guy Hébert et l'annulation de certains contrats.

Le numéro deux de la Ville poursuit sa défense de l'administration Tremblay en précisant que le maire a réclamé la tenue de la commission Charbonneau et qu'il demande de nouvelles lois pour lutter contre la corruption et la collusion.

Le ministre responsable des Institutions démocratiques, Bernard Drainville, rencontrera bientôt le maire de Montréal pour parler de la réforme du financement des partis municipaux. Il a précisé vendredi que le maire Tremblay avait manifesté sa volonté de le rencontrer. Aucune date n'a encore été fixée, mais le ministre fait savoir qu'il veut s'asseoir avec le maire « le plus tôt possible ».

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