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L'Uruguay légalise l'avortement

L'Uruguay légalise l'avortement

Le Sénat uruguayen a approuvé mercredi soir le projet de loi autorisant l'avortement au premier trimestre de grossesse pour toutes les femmes, mais avec des conditions strictes qui pourraient rendre difficile son application. En Amérique latine, seul Cuba autorise l'avortement pour toutes les femmes.

Les sénateurs ont adopté à 17 voix contre 14 la mesure, qui a déjà été approuvée par la chambre basse du pays. Le président Jose Mujica devrait la signer rapidement pour qu'elle devienne une loi.

Dans ce cadre, le système de santé publique doit garantir à toute femme le droit de décider sans subir de pression si elle veut avorter ou pas.

Aucun chiffre précis n'est disponible sur le nombre de femmes ayant avorté illégalement en Uruguay, mais des milliers d'entre elles se retrouvaient aux urgences avec des complications jusqu'à ce que le gouvernement autorise la pilule du lendemain.

Cette loi prévoit un cadre strict pour l'avortement, qui, s'il n'est pas respecté, peut toujours conduire une femme derrière les barreaux pour une peine allant jusqu'à deux ans de prison.

Une femme souhaitant avorter doit rencontrer un comité composé d'un gynécologue, un psychologue et un assistant social pour leur exposer sa situation et décrire « comment la grossesse est arrivée et les difficultés financières sociales et familiales qu'elle rencontre qui l'empêchent de poursuivre la grossesse ».

Ce comité doit l'informer des risques qu'elle court et des alternatives dont elle dispose. Cette dernière a au moins cinq jours pour se décider.

La loi prévoit une clause de conscience pour les professionnels de santé opposés à l'avortement.

SIPA

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