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Rapport Fraser : réactions manitobaines

Rapport Fraser : réactions manitobaines

Comme partout au pays, les réactions fusent au Manitoba après la publication du rapport annuel du commissaire aux langues officielles du Canada, Graham Fraser.

Le PDG de la Société franco-manitobaine (SFM), Daniel Boucher, accueille un rapport « somme toute positif ».

Il remarque aussi que 23 des 25 plaintes reçues par le commissaire Fraser en provenance du Manitoba concernent les services au public.

Le dirigeant de la SFM se réjouit que des plaintes soient acheminées, mais croit qu'encourager la dualité dans les entreprises, est aussi important.

« Les gens utiliseraient leur français davantage s'il était plus dans leur vie quotidienne, quand ils vont faire leurs emplettes ou acheter leurs produits », a-t-il déclaré mardi.

En outre, l'obtention de résultats vers la dualité linguistique doit moins dépendre du processus de plaintes, affirme M. Boucher.

« Ce qu'on aimerait voir, c'est que ça fasse partie de façon plus normale de l'offre de service pour les gouvernements, [...] qu'on soit moins obligés d'aller les voir et de continuer à revendiquer constamment », souligne-t-il.

Des occasions d'apprendre une autre langue durant le parcours scolaire

Dans son rapport, le commissaire Fraser juge que les programmes d'appui aux échanges linguistiques fonctionnent. Il recommande ainsi au gouvernement d'accélérer la cadence et de rendre les échanges d'étudiants « beaucoup plus courants ».

La directrice du développement de l'Université de Saint-Boniface, Gisèle Barnabé, est enchantée de voir que M. Fraser reconnaisse l'efficacité de l'immersion et de l'accès à l'éducation post-secondaire en français.

Gisèle Barnabé indique que son établissement winnipégois tente de déployer des stratégies pour élargir sa clientèle, mais elle déplore du même souffle que le financement fédéral n'est pas indexé.

« Ce qui s'est passé avec [le forum de rencontre d'entreprises] Centralia et ce qui se passe avec [la création] du World Trade Center de Winnipeg (bilingue), ça ne se passerait pas si on n'avait pas des ressources à la base pour assurer l'éducation en français », croit Mme Barnabé.

Un programme en français pour les étudiants en droit remarqué

Le commissaires aux langues officielles remarque aussi dans son rapport « [qu'il] existe un intéressant projet de renforcement des compétences en français pour les étudiants en droit », à l'Université du Manitoba.

Avec le soutien du ministère fédéral de la Justice, la Faculté de droit de l'établissement offrira dans un avenir rapproché un ensemble de cours obligatoires et optionnels en français aux futurs juristes qui désireront maîtriser la terminologie juridique en français.

Le programme leur donnera aussi la possibilité de suivre des cours de common law en français, peut-on lire dans le rapport.

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