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Hillary Clinton « assume la responsabilité » de l'affaire de Benghazi

Hillary Clinton « assume la responsabilité » de l'affaire de Benghazi

La secrétaire d'État américaine Hillary Clinton a déclaré lundi soir qu'elle « assumait la responsabilité » de la gestion de l'attaque du consulat américain à Benghazi, en Libye, qui avait notamment coûté la vie à l'ambassadeur Christopher Stevens.

« J'assume la responsabilité » pour la gestion de l'attaque du 11 septembre dernier, a déclaré Mme Clinton, dans des entrevues accordées aux télévisions américaines CNN et Fox depuis la capitale du Pérou, Lima.

« J'ai la charge du département d'État [qui emploie] 60 000 personnes dans le monde entier, dans 275 postes » diplomatiques et consulaires et « le président et le vice-président n'auraient certainement pas connaissance de décisions prises par des professionnels de la sécurité », a affirmé la secrétaire d'État.

« En matière de sécurité, les décisions sont prises par des professionnels, mais nous allons tout passer en revue pour être certains que nous faisons tout le nécessaire dans un environnement de plus en plus risqué », a expliqué Mme Clinton, qui, après l'attaque, a mis sur pied une commission chargée d'évaluer les mesures de sécurité en vigueur à Benghazi.

Le sénateur républicain John McCain a quant à lui salué le « geste louable » de Hillary Clinton, « surtout quand la Maison-Blanche essaie d'échapper à toute forme de responsabilité », rappelant que la « sécurité des Américains en poste à l'étranger relevait en dernier ressort de la responsabilité du commandant en chef ».

Disant vouloir « éviter une sorte de piège politique », Mme Clinton veut surtout protéger le président démocrate Barack Obama et son vice-président Joe Biden des attaques du camp du candidat républicain Mitt Romney quant aux conditions de sécurité qui prévalaient autour du consulat de Benghazi avant l'attentat.

Car l'affaire de Benghazi a secoué et continue d'ébranler la scène politique américaine à l'approche de la présidentielle du 6 novembre.

L'opposition républicaine reproche à l'administration Obama des failles en matière de sécurité et de renseignement avant l'assaut du consulat. Elle accuse également le président d'avoir minimisé la mort de l'ambassadeur Christopher Stevens et d'avoir trop tardé à reconnaître qu'il s'agissait d'un « attentat terroriste » impliquant Al-Qaïda.

Selon le candidat républicain, les propos du président, qui déclarait récemment que les violences dans la région étaient « des obstacles sur la route », révèlent qu'il ne « connaît pas vraiment la gravité des enjeux auxquels nous sommes confrontés au Moyen-Orient » et mettent en péril la sécurité des États-Unis.

Mitt Romney accuse par ailleurs Barack Obama de ne pas avoir adopté une politique suffisamment ferme sur le Moyen-Orient. « La politique étrangère du président Obama est une politique de passivité et de déni », selon lui, ce qui aurait provoqué le « chaos » dans la région.

La Maison-Blanche était sur la défensive vendredi dernier après les propos tenus la veille par le vice-président sortant Joe Biden lors du débat l'opposant au colistier républicain Paul Ryan. Interrogé sur le renforcement de la sécurité au consulat de Benghazi avant l'attaque du 11 septembre, M. Biden sortant a affirmé qu'aucune demande en ce sens n'avait été faite.

Mais des documents officiels révèlent que le département d'État avait bien reçu des demandes pour une sécurité accrue. Et le haut fonctionnaire responsable de la sécurité en Libye a lui aussi affirmé devant la Chambre des représentants qu'il avait lui-même réclamé des agents supplémentaires, ce qui avait été refusé par le département d'État.

M. Romney avait alors accusé M. Biden de « persister dans l'aveuglement ».

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