Denis Grachev promet à Lucian Bute le même genre de soirée qu'il a connue contre Carl Froch.
Un texte de Jean-François Chabot
Son anglais est approximatif, mais ses mots sont quand même percutants. Après les brèves politesses, le boxeur russe s'est empressé de dire qu'il s'était entraîné « plus dur que dur et de manière intelligente ».
« Il fera chaud à Montréal le 3 novembre », a-t-il promis. Son entraîneur, Baruch Ferreira, guère plus à l'aide dans la langue de Shakespeare a dit de son protégé qu'il était dans la meilleure forme de sa vie.
En parlant du dernier combat de Bute où le Montréalais a été déchu de son titre aux mains de Froch, le 26 mai à Nottingham en Angleterre, Grachev a eu ce commentaire assassin :
« Bute n'a pas été capable de faire face à la pression. Je lui promets la même chose le 3 novembre. »
Sans complexe
Grachev ne s'en fait pas de n'avoir que 13 combats professionnels à son actif au moment d'affronter un ex-champion mondial. « Ce n'est pas le nombre de combats qui compte, mais ce que l'on a dans le ventre. »
Grachev est convaincu que ses expériences dans les arts martiaux mixtes et dans le kick-boxing comptent pour beaucoup. « Personne ne m'a brisé en MMA. Ça n'arrivera pas en boxe ».
Son entraîneur s'est plu de rappeler que plusieurs autres adversaires ont fait l'erreur de sous-estimer son poulain. Ceux qui croient que la soirée sera une sinécure pour Bute pourraient avoir à se raviser.
Le dernier combat de Grachev, présenté au Texas le 27 avril dernier, doit servir d'avertissement.
Acceptant un défi à pied levé à titre de boxeur de remplacement, il a passé le K.-O. à Ismayl Syllakh au 8e round après avoir encaissé une tornade de coups pendant les sept premières reprises.