Le médiateur de l'ONU et de la Ligue arabe Lakhdar Brahimi a lancé lundi un appel à une trêve en Syrie pour la fête musulmane d'Al-Adha (sacrifice), qui aura lieu le 25 et 26 octobre prochain.
M. Brahimi a lancé son appel de Téhéran, une des étapes de la tournée qu'il effectue dans la région.
Il a demandé aux « autorités iraniennes d'aider à la mise en oeuvre d'un cessez-le-feu en Syrie » à l'occasion de cette fête qui est l'une des deux plus importantes fêtes pour les musulmans.
Lors d'entretiens à Téhéran, les autorités iraniennes ont soumis à M. Brahimi un plan de sortie de crise comprenant un cessez-le-feu, l'arrêt de l'approvisionnement d'armes aux deux parties (gouvernement et rebelles) ainsi qu'une période de transition qui aboutira à des élections présidentielles et législatives sous la supervision du président Bachar Al-Assad.
Les Iraniens, alliés du régime syrien, ont indiqué que le président Al-Assad avait approuvé leur plan.
Après Téhéran, M. Brahimi s'est rendu en Irak.
Par ailleurs, le médiateur de l'ONU et de la Ligue arabe a démenti qu'il envisageait de demander le déploiement d'une force de maintien de la paix en Syrie, comme l'avait affirmé un dirigeant de l'opposition syrienne depuis Doha.
La mosquée des Omeyyades endommagée
Le patrimoine historique n'a pas été épargné par les violences à Alep, dans le nord de la Syrie, où les forces gouvernementales et les rebelles s'affrontent depuis la mi-juillet.
Une partie de la grande mosquée des Omeyyades d'Alep, construite au 8e siècle puis rebâtie au 13e siècle, a subi d'importants dommages en raison des combats.
Le correspondant de l'AFP a constaté que des tapis étaient brûlés et les vitres brisées. Des reliques appartenant selon la tradition au prophète Mahomet ont été subtilisées.
Dimanche, l'armée a repris le contrôle de la mosquée que les rebelles avaient partiellement prise la veille.