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Nigeria : une attaque armée fait au moins 24 morts

Nigeria : une attaque armée fait au moins 24 morts

Des hommes armés de fusils d'assaut ont attaqué un village dimanche dans le nord du Nigeria, tuant au moins 24 personnes, dont plusieurs fidèles qui sortaient d'une mosquée, ont annoncé les autorités.

L'incident s'est produit à Dogon Dawa, une localité située dans une région reculée de l'État de Kaduna où la police et l'armée ne sont pas très présentes. Les forces de sécurité ont bloqué l'accès à la zone dimanche, limitant le secours pouvant être apporté par les organismes d'aide.

Un responsable des services d'urgence vivant près du village concerné a raconté à l'Associated Press sous le couvert de l'anonymat que l'attaque s'était produite tôt le matin alors qu'il faisait encore noir.

Il a affirmé qu'une cinquantaine d'assaillants avaient encerclé le village et les fermes environnantes. Selon lui, la majorité des victimes venaient de quitter la principale mosquée de la localité après avoir effectué leurs prières matinales.

Le responsable a ajouté qu'il avait parlé à un homme ayant compté 24 corps après l'incident. Cet homme aurait aussi trouvé sur les lieux plusieurs cartouches vides provenant de fusils d'assaut, ce qui signifierait que les auteurs de la fusillade avaient des armes lourdes en leur possession.

Le commissaire de police de l'État de Kaduna, Olufemi Adenaike, avait déclaré plus tôt que 12 personnes avaient été abattues, mais les forces de l'ordre nigérianes ont tendance à minimiser le nombre de morts.

L'État de Kaduna se trouve à la frontière entre le sud majoritairement chrétien et le nord largement musulman du Nigeria, où beaucoup de tueries et d'actes de violence se sont produits durant la dernière décennie.

Après les élections présidentielles d'avril 2011, les manifestations contre la victoire du chrétien Goodluck Jonathan se sont rapidement transformées en affrontements entre les différents groupes ethniques et religieux, faisant plusieurs centaines de morts dans le seul État de Kaduna.

L'État a aussi été le théâtre d'attentats contre des églises et à la voiture piégée, certains menés par la secte islamiste radicale Boko Haram.

Dimanche, une bombe a également éclaté à Maiduguri, au nord-est du pays, dans un quartier où un lieutenant de l'armée nigériane avait été tué la semaine précédente. Un dirigeant de la ville qui avait participé à l'organisation d'une conférence demandant la fin des attaques de Boko Haram a aussi été abattu chez lui.

Associated Press

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