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Londres accepte la tenue d'un référendum en Écosse

Londres accepte la tenue d'un référendum en Écosse

L'Écosse tiendra un référendum sur son indépendance en 2014. Le premier ministre britannique, David Cameron, a signé un accord, lundi à Édimbourg, prévoyant l'organisation du référendum.

« Je crois farouchement que l'Écosse doit rester » au sein du Royaume-Uni, a souligné le premier ministre à l'issue de la signature de « l'accord d'Édimbourg ». Mais le Royaume-Uni « ne peut en aucune façon garder un pays en son sein contre la volonté de son peuple », a-t-il précisé.

« Les Écossais ont élu un parti qui voulait un référendum. Je crois qu'il faut (les) respecter », a-t-il poursuivi, tout en espérant « ardemment que le Royaume-Uni restera uni, car ensemble, nous sommes plus riches, plus forts, plus en sécurité. »

Le premier ministre Cameron a fait miroiter l'octroi d'une plus grande autonomie pour l'Écosse si le référendum sur son indépendance était défait en 2014.

De son côté, le premier ministre écossais, Alex Salmond, s'est dit confiant en la victoire de l'option indépendantiste malgré des sondages défavorables. « Le gouvernement écossais a une vision ambitieuse pour l'Écosse : un pays européen prospère, qui réussit et qui soit le reflet des valeurs écossaises [...], capable de promouvoir l'équité et la cohésion sociale. Une Écosse avec une nouvelle place dans le monde, celle d'une nation indépendante », a-t-il déclaré.

L'Écosse est rattachée à la couronne d'Angleterre depuis 1707. Elle jouit depuis 1997 d'une autonomie accrue au sein du Royaume-Uni, qui comprend également l'Angleterre, le pays de Galles et l'Irlande du Nord. Londres a accepté, en janvier dernier, le principe de la tenue d'un référendum.

Le Parlement écossais dispose de compétences en matière d'éducation, de santé, d'environnement et de justice, mais les questions relatives aux affaires étrangères, à l'énergie, à la fiscalité et à la défense demeurent du ressort du gouvernement central à Londres.

Une question claire

M. Salmond aurait accepté la requête de Londres selon laquelle il y aurait un choix clair dans la question qui sera posée aux citoyens. Ces derniers auront le choix entre demeurer au sein du Royaume-Uni ou de quitter l'État. M. Salmond avait pourtant fait la promotion de l'idée qu'une deuxième question pourrait être posée aux citoyens lors du referendum. Cette question aurait porté sur la volonté populaire que soit accordée plus de pouvoir à l'État écossais.

Londres aurait par ailleurs accepté que M. Salmond abaisse l'âge légal pour voter de 18 à 16 ans en prévision du référendum. Les jeunes seraient plus enclins à voter en faveur de l'indépendance, selon M. Salmond.

« Le référendum est la plus importante occasion que les citoyens écossais auront eue, en plus de 300 ans, afin de déterminer le genre de nation au sein de laquelle nous voulons tous vivre », a déclaré la députée Nicola Sturgeon.

Le gouvernement de M. Salmond doit faire face à des inquiétudes sur l'économie en prévision du référendum. Des citoyens s'interrogent sur le sort de la dette de l'Écosse et sur ce qu'il adviendrait de son appartenance à l'Union européenne.

Outre l'Écosse, la Catalogne, en Espagne, demande plus d'autonomie. Cette région aspire, notamment, à contrôler son régime fiscal.

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