Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

La Fiac ouvre cette semaine, en plein débat sur la taxation des oeuvres d'art

La Fiac ouvre cette semaine, en plein débat sur la taxation des oeuvres d'art

La fièvre de l'art contemporain s'empare de Paris cette semaine à l'occasion de la 39e édition de la Fiac, qui ouvre au public jeudi au Grand Palais, mais la proposition de députés d'inclure les oeuvres d'art dans l'impôt de solidarité sur la fortune inquiète les milieux de l'art.

Rendez-vous attendu des collectionneurs français et étrangers, la Foire internationale d'art contemporain, qui sera inaugurée mercredi, rassemble jusqu'à dimanche sous la prestigieuse nef du Grand Palais 182 galeries, soit 8% de plus que l'an dernier (168).

En dépit du contexte économique difficile, Jennifer Flay, directrice de la Fiac, se dit "optimiste sur la bonne tenue de la foire" car "le marché de l'art contemporain résiste" globalement plutôt bien. "Nous attendons un public nombreux, d'Amérique du Nord, du Sud, d'Asie, de Russie", en plus des Européens, indique-t-elle à l'AFP.

En revanche la proposition de députés français d'inclure les oeuvres d'art dans l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), qui devrait être examinée mercredi à l'Assemblée, inquiète très vivement les milieux français de l'art qui multiplient les protestations.

"Cette mesure, qui portera atteinte indéniablement au marché de l'art en France, ne doit pas aboutir", a déclaré Mme Flay à l'AFP. Cela risque de "tuer dans l'oeuf le renouveau de Paris comme place du marché de l'art", selon elle.

"Si c'est adopté, cela va faire fuir les acheteurs français", pronostique un spécialiste du marché de l'art.

Côté logistique, la Fiac se présente bien, après une édition 2011 à l'étroit. "Nous avons gagné de la place car nous disposons cette année de l'espace récemment rénové du Salon d'honneur", soit 1.200 m² de plus, indique Mme Flay.

Cette année encore, l'ancienne galeriste et son équipe ont procédé à une sélection rigoureuse. "Nous avons reçu 750 candidatures", indique-t-elle.

Les musées en appui

Le comité de sélection a retenu 61 galeries françaises, soit un tiers des exposants. Elles n'étaient que 53 lors de la précédente édition.

La foire est véritablement internationale, avec deux tiers de galeries étrangères provenant de 23 pays. La présence des galeries américaines se renforce encore cette année avec 30 galeries (contre 27 en 2011 et 22 en 2010).

Parmi les exposants étrangers, les Allemands restent à la deuxième place avec 24 galeries. Viennent ensuite la Belgique (14 galeries), l'Italie (12), le Royaume-Uni (9), la Suisse (6).

L'Asie est faiblement représentée : une seule galerie japonaise et une seule galerie chinoise, de Shanghai.

Cette année, la Fiac étoffe sa programmation "hors les murs" avec des institutions partenaires, comme le Louvre et le Museum national d'histoire naturelle mais aussi avec le Comité Vendôme, formé d'entreprises et commerces de la place Vendôme.

Le Jardin des Tuileries (Louvre) accueille une vingtaine de projets (installations, sculptures), pour la septième année consécutive.

Le Jardin des Plantes propose un parcours d'oeuvres contemporaines en extérieur et en intérieur pour la deuxième année.

"La Foire rayonne dans la ville. C'est l'une de ses spécificités", souligne Mme Flay, qui en est "à sa neuvième Fiac et à sa troisième" comme directrice. "Cela permet aux artistes de s'exprimer dans des sites d'exception"', dit-elle.

Pour attirer les collectionneurs étrangers à Paris, la foire s'appuie sur la dynamique programmation d'expositions des musées parisiens cet automne.

Plusieurs foires off se déroulent parallèlement: Art Elysées sur les Champs-Elysées, Cutlog à la Bourse du commerce, Slick qui migre dans le Marais, Yia à Bastille.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.