Le maire de Laval Gilles Vaillancourt nie catégoriquement les allégations de Lino Zambito au sixième jour de son audition à la commission Charbonneau.
Par la voix de sa porte-parole, Johanne Bournival, M. Vaillancourt affirme qu'il n'a jamais reçu d'argent « de la part de Lino Zambito ou de M. Gendron ou de qui que ce soit ».
En ce qui concerne l'octroi de contrats à Laval, M. Vaillancourt dément une rencontre avec M. Zambito lors de l'ouverture d'un magasin de meubles à Dollard-Des-Ormeaux au cours de laquelle il aurait promis des contrats à l'ex-propriétaire d'Infrabec.
« Ce sont des mensonges. M. Vaillancourt nie tout », a déclaré Mme Bournival, précisant que ces propos le mettaient « hors de lui ».
L'opposition réagit
De son côté, l'opposition à l'Hôtel de Ville de Laval accable l'administration Vaillancourt.
David Decotis, chef du Mouvement lavallois, demande à Québec de suspendre sa contribution à la construction prochaine d'un aréna à Laval, et ce, le temps de faire la lumière sur les allégations de corruption lancées par M. Zambito.
« Nous ne sommes pas surpris, les rumeurs circulent à Laval depuis longtemps à propos de Gilles Vaillancourt. Il était temps que quelqu'un crève l'abcès », a déclaré M. Decotis.
Pour sa part, le chef du Parti au service du citoyen, Robert Bordeleau, n'est pas en faveur d'une mise sous tutelle de la Ville de Laval.
« Mettre Laval sous tutelle serait un non-sens d'une façon ou d'une autre, parce que sans Gilles Vailancourt, la Ville peut continuer à fonctionner. On a de hauts fonctionnaires, on est la troisième plus grande ville au Québec », a expliqué M. Bordeleau.
Il estime qu'il n'y a « pas assez de fonctionnaires au ministère des Affaires municipales pour mettre Laval sous tutelle et le temps que ça se fasse, on va arriver à l'élection de l'année prochaine ».