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Philippe Couillard fixe les dons à sa campagne à 500 $

Philippe Couillard fixe les dons à sa campagne à 500 $

L'ex-ministre Philippe Couillard veut démontrer que le Parti libéral du Québec peut laver plus blanc que blanc quand il est question d'argent. La Presse canadienne a appris dimanche que le candidat à la succession de Jean Charest refusera toute contribution supérieure à 500 $ pour financer sa campagne à la direction du parti.

La loi adoptée en décembre 2011 lui permettrait pourtant, comme aux autres candidats, d'accepter le double de cette somme, soit des dons allant jusqu'à 1000 $ par personne.

La décision de M. Couillard, prise avant même que la direction du parti ait annoncé les règles de financement de la campagne, mettra de la pression sur les deux autres candidats connus, Raymond Bachand et Pierre Moreau.

Selon son entourage, l'ex-ministre de la Santé est troublé par toutes les allégations qui circulent sur le financement du PLQ. Il a donc choisi de montrer la voie en abaissant volontairement le montant maximal que les militants libéraux pourront verser en vue de favoriser son élection à la tête du parti.

Si les deux autres n'emboîtent pas le pas, il accepte ainsi la possibilité de disposer de beaucoup moins d'argent que ses rivaux pour mener à bien sa campagne. La perte escomptée pourrait cependant être annulée ou diminuée par un plus grand nombre de cotisations versées en sa faveur.

Considéré comme le favori dans la course, qui va culminer par un vote des délégués à l'occasion d'un congrès prévu en mars, M. Couillard va diminuer ses dépenses pour compenser le manque à gagner, en utilisant davantage les réseaux sociaux et le web afin de rejoindre et séduire les futurs délégués. Il y aurait donc à son agenda moins de coûteux déplacements en régions.

Les règles de financement imposées aux candidats, soit le maximum de dépenses autorisées durant la course, seront connues dimanche prochain, à Laval, à l'issue d'un conseil général du PLQ.

Redorer l'image du PLQ

Au cours des derniers jours, M. Couillard a montré sa détermination à tenter de redonner une virginité au PLQ, secoué sur la place publique la semaine dernière par de nouvelles allégations de financement illégal dans le cadre de la Commission Charbonneau.

Par la même occasion, il a donc accepté de relever le défi du ministre des Institutions démocratiques, Bernard Drainville, qui sommait les candidats à la direction du PLQ de se mouiller sur la question du financement de leur parti.

Jusqu'à tout récemment, chaque électeur pouvait verser jusqu'à 3000 $ chaque année à un parti politique. Le gouvernement précédent avait fait passer cette limite à 1000 $ et le gouvernement actuel veut la diminuer encore, la plafonnant à 100 $, pour éviter magouilles ou recours à des prête-noms. À ce propos, M. Couillard a adopté une position nuancée, la semaine dernière, en affirmant qu'il favorisait un plafond de cotisation plus bas, qu'il situerait entre 100 $ et 500 $.

M. Couillard a de plus condamné la pratique en cours au PLQ voulant que les ministres doivent récolter chacun 100 000 $ par année pour financer le parti.

Il est également d'accord avec l'idée d'abaisser le maximum de dépenses autorisées durant les campagnes électorales.

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