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France: Valérie Trierweiler, une première dame «qui gêne et qui en est fière»

Une dame «qui gêne et qui en est fière»
AP

PARIS - Une première dame qui a du mal à trouver ses marques. Impulsive et éprise d'indépendance. Tel est le portrait de Valérie Trierweiler que brossent les auteurs de «La Frondeuse», un livre qui revient longuement sur le «twittergate» et relaie des rumeurs sur la vie privée de la compagne du président français François Hollande.

Dans leur ouvrage publié jeudi, Alix Bouilhaguet et Christophe Jakubyszyn décrivent Valérie Trierweiler comme «une femme qui gêne... et qui en est fière».

Le premier article qu'elle a signé pour «Paris Match» après l'élection de François Hollande à l'Élysée portait sur une biographie de la première dame américaine Eleanor Roosevelt, rappellent-ils, en lui attribuant ces propos: «Elle a raison. Elle les emmerde. Et moi, c'est mon modèle».

Valérie Trierweiler a été surnommée Cruella et La Duchesse, rapportent les auteurs, en la comparant à Bonemine, l'épouse autoritaire du chef Abraracourcix dans «Astérix», ou encore à l'exigeante Bree Van de Kamp de la série «Desperate Housewives». Ils associent son franc-parler à celui de l'actrice Mathilde Seigner et la qualifient de talon d'Achille du président Hollande.

Pour eux, la première dame est «une doctoresse Jekyll, séductrice, altruiste, attentionnée, pleine de bonnes intentions, et une Mrs Hyde péremptoire, menaçante, envahissante, égocentrique».

Les biographes racontent ses coups de colère quand on la taquine, qu'on gare mal sa voiture ou qu'elle se voit privée d'un tête-à-tête qu'elle avait prévu avec François Hollande durant la campagne présidentielle. Ce ne sont pas toujours des caprices, relèvent les auteurs, notant que cette compagne attentionnée entendait réserver du temps à son conjoint-candidat pour qu'il puisse se reposer.

Après la victoire du 6 mai, Valérie Trierweiler clame qu'elle ne sera pas une potiche, tout en récusant une quelconque influence sur le président. Les auteurs affirment pourtant qu'elle a accéléré certaines carrières et en a freiné d'autres.

Valérie Trierweiler a du mal à entrer dans son rôle de première dame. À la passation de pouvoirs, elle a enfreint la tradition en serrant la main de représentants des corps constitués. Des conseillers présidentiels lui demandent d'abandonner le journalisme. «Si vous voulez, je peux aussi aller m'inscrire au chômage et demander des bourses pour mes enfants», rétorque cette mère de trois grands garçons. Alors qu'elle souhaite se rendre à Mayotte pour aider des enfants pauvres, l'Élysée la contraint à renoncer à ce déplacement jugé trop politique.

Selon les auteurs, le week-end précédant son célèbre «tweet», Valérie Trierweiler aurait eu un désaccord avec François Hollande sur le mariage, un engagement que le président rechignerait apparemment à prendre. Mais c'est surtout le soutien politique que François Hollande a accordé à Ségolène Royal, son ancienne compagne, qui a fait sortir Valérie Trierweiler de ses gonds. Elle a donc «twitté» son soutien au dissident socialiste Olivier Falorni, devenu député de La Rochelle au détriment de Ségolène Royal, déclenchant une tempête politique.

«À l'instar d'une louve qui doit protéger son territoire, elle se livre régulièrement à des démonstrations de force pour impressionner Ségolène Royal», écrivent les auteurs. Ils en veulent pour preuve le baiser qu'elle a arraché sur scène au président-élu, la nuit de la victoire à la Bastille. «Embrasse-moi sur la bouche», a-t-elle intimé à François Hollande, qui venait de faire la bise à Ségolène Royal.

Valérie Trierweiler a annoncé son intention de poursuivre les auteurs du livre en justice pour «diffamation et atteinte à la vie privée», en dénonçant des «affirmations (...) adossées à des rumeurs non avérées et malveillantes».

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