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L'OTAN se dit prête à défendre la Turquie dans la crise qui l'oppose à la Syrie

L'OTAN se dit prête à défendre la Turquie dans la crise qui l'oppose à la Syrie
Turkish military stand near the Turkey-Syria border in Akcakale, Turkey, early Friday, Oct. 5, 2012. Turkey fired on Syrian targets for a second day Thursday, but said it has no intention of declaring war, despite tensions after deadly shelling from Syria killed five civilians in a Turkish border town. (AP Photo)
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Turkish military stand near the Turkey-Syria border in Akcakale, Turkey, early Friday, Oct. 5, 2012. Turkey fired on Syrian targets for a second day Thursday, but said it has no intention of declaring war, despite tensions after deadly shelling from Syria killed five civilians in a Turkish border town. (AP Photo)

BRUXELLES - L'OTAN s'est dite prête mardi à défendre la Turquie dans la crise qui l'oppose à la Syrie, tandis que l'armée turque a envoyé des avions supplémentaires vers l'une de ses bases proche de la zone de tension, dans le sud-est du pays.

Le secrétaire général de l'OTAN, Anders Fogh Rasmussen, a précisé que le gouvernement turc pouvait compter sur l'Alliance atlantique, qui a «tous les plans nécessaires en place pour protéger et défendre la Turquie si nécessaire». Mais il a appelé toutes les parties impliquées à faire preuve de retenue et à éviter l'escalade des violences.

La Turquie, membre de l'OTAN, et la Syrie échangent des tirs depuis le 3 octobre, après un tir de mortier syrien qui a tué cinq civils dans un village turc. Le Parlement turc a autorisé des opérations militaires en territoire syrien le lendemain, mais le premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, a assuré que son pays ne voulait pas la guerre avec son voisin.

Dans un discours devant les parlementaires de la majorité, M. Erdogan a rappelé qu'Ankara continuerait de répliquer aux attaques syriennes. «Nous nous opposerons à tous les types de menaces contre le territoire turc et le peuple turc», a-t-il déclaré. «Nous ne cesserons jamais de répliquer.»

Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a qualifié la crise de «catastrophe nationale qui a des ramifications mondiales».

«L'escalade du conflit le long de la frontière entre la Syrie et la Turquie et les répercussions que la crise a sur le Liban et les autres voisins de la Syrie sont extrêmement dangereux», a jugé M. Ban, en visite à Paris. Il a appelé les belligérants à «faire preuve de la plus grande retenue» et à trouver «une solution politique», qui est selon lui «la seule issue possible à la crise».

Des spécialistes soupçonnent la Syrie de participer intentionnellement à cette escalade pour faire savoir à la Turquie qu'elle paiera cher tout soutien aux opposants au régime de Bachar el-Assad, et décourager toute intervention militaire étrangère en Syrie.

«Ce n'est pas un accident. Vous ne pouvez pas envoyer des obus par erreur cinq jours d'affilée», a affirmé Mustafa Alani, expert du Moyen-Orient au Centre de recherches sur le Golfe à Genève.

«La Syrie sait que la Turquie ne peut pas aller plus loin», analyse Ali Tekin, professeur de relations internationales à l'université Bilkent à Ankara. «Le peuple turc ne veut pas de guerre et il n'y a aucun intérêt national qui légitime une guerre.»

Lundi en fin de journée, au moins 25 avions de combat F-16 turcs ont été déplacés vers la base aérienne de Diyarbakir, a annoncé l'agence de presse Dogan. Mardi, le chef d'état-major des armées turques a passé en revue les troupes postées le long de la frontière avec la Syrie.

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