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Fermeture de Gentilly-2 : les opposants font le point

Fermeture de Gentilly-2 : les opposants font le point

Les opposants à la fermeture de la centrale nucléaire Gentilly-2 se sont rencontrés jeudi à Bécancour pour faire le point, au lendemain de l'annonce officielle de l'arrêt des activités.

Les intervenants, dont des élus et des représentants syndicaux, qui siègent au Comité d'actions stratégiques des Chambres de commerce de la région ont pris part à cette rencontre.

Ils demandent à nouveau la tenue d'une commission parlementaire pour mieux comprendre les chiffres et les données d'Hydro-Québec.

Le maire de Trois-Rivières, Yves Lévesque, craint que les coûts aient été gonflés. « C'est ce qu'on entend comme information, même de l'interne. Les chiffres sont bons, mais vous avez mis tellement de poids dans cette balance-là pour en arriver à 4,3 milliards. Si vous faites la même chose avec les autres projets, on va arrêter de les faire. On annoncera plus d'éoliennes, et la Romaine on va recorriger les chiffres. »

De son côté, la Coalition avenir Québec veut aussi des explications concernant les coûts de la fermeture de la centrale, notamment, parce que le gouvernement serait privé d'un dividende de 1,3 milliard de dollars dès cette année à la suite de l'arrêt des activités.

Jeudi midi, une dizaine d'employés ont marché devant la centrale à Bécancour.

Recommandation d'Hydro-Québec

La ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, a annoncé mercredi que son gouvernement acceptait la recommandation d'Hydro-Québec de fermer la centrale nucléaire Gentilly-2 à Bécancour.

La centrale cessera de produire de l'électricité dès le 28 décembre. Cette recommandation est contenue dans le rapport d'évaluation, réalisé par la société d'État, sur les coûts de réfection de la centrale nucléaire.

Réactions en Mauricie et au Centre-du-Québec

Plusieurs intervenants de la région réitèrent que le fonds de diversification de 200 millions de dollars proposé par le gouvernement de Pauline Marois ne sera pas suffisant pour remplacer les 800 emplois.

« On semble faire croire aux gens qu'avec 200 millions, on va être capable du revers de la main de les remplacer. Nous ce qu'on veut, c'est une commission parlementaire et on veut être écouté, on veut comprendre. Quand on a des messages contradictoires à l'intérieur de l'organisation, on se pose des questions », explique le maire de Trois-Rivières, Yves Lévesque.

La réfection coûterait 4,3 milliards de dollars, selon le rapport d'Hydro-Québec. Le déclassement avoisinerait quant à lui les 2 milliards de dollars.

De son côté, la mairesse de Bécancour, Gaétane Désilets, souhaite en savoir davantage. « Vous-êtes capable de me dire ce qu'il y a dans le 4,3 milliards? C'est ça qu'on veut savoir. Parce que Point Lepreau, ç'a coûté 2,5 milliards. Ce qu'on veut c'est l'information, la bonne information ».

De son côté, Équiterre se réjouit de la décision de la société d'État. « Hydro-Québec a pris le temps d'étudier les projets semblables de réfection de centrales nucléaires ayant un réacteur de type CANDU, et a été forcée de constater les importants dépassements de coûts et les retards qui n'en finissaient plus », a déclaré Steven Guilbeault, directeur général adjoint d'Équiterre.

Des centaines de personnes ont participé dimanche à une manifestation contre la fermeture de la centrale nucléaire Gentilly-2. Dès sa prise du pouvoir, le gouvernement Marois a annoncé la fermeture de la centrale.

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