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Les libéraux devraient s'excuser d'avoir tardé à créer la commission Charbonneau, dit le PQ

Les libéraux devraient s'excuser d'avoir tardé à créer la commission Charbonneau, dit le PQ

Le leader parlementaire du gouvernement, Stéphane Bédard, croit que les libéraux devraient s'excuser d'avoir tardé à mettre sur pied une commission d'enquête sur la corruption et la collusion dans le milieu de la construction.

« Actuellement, ce qu'on constate avec les relations de la commission, c'est qu'il y a eu des abus connus, sus. Quand on est rendu [au point] où un système est connu des entrepreneurs sur le versement de montants, c'est dramatique. Moi, si j'étais à la place des libéraux, je m'excuserais pour la décision qu'ils ont refusé de prendre pendant deux ans », a-t-il déclaré avant d'entrer au conseil des ministres, mercredi matin.

Le président du Conseil du Trésor a ajouté que le Parti libéral avait des explications à donner. M. Bédard rappelle aussi que le gouvernement déposera un projet de loi visant à empêcher les détournements de fonds dès la reprise des travaux parlementaires, fin octobre.

Le gouvernement péquiste de Pauline Marois s'inquiète des dernières révélations à la commission Charbonneau, plusieurs ministres déplorant les stratagèmes douteux dans l'attribution de contrats à la Ville de Montréal.

Les ministres ont martelé que les contribuables auraient épargné des milliards de dollars si les stratagèmes d'entrepreneurs véreux avaient été connus plus tôt.

Le ministre responsable de la région de Montréal a lui aussi durement critiqué les libéraux, à l'entrée du conseil des ministres.

« Plus on apprend des choses à la commission, plus on se rend compte que la responsabilité des libéraux est écrasante. Parce que s'ils avaient accepté ce que 80 % des Québécois demandaient il y a deux ans, c'est-à-dire d'ouvrir la commission, on aurait eu des éléments d'information plus tôt, on aurait agi plus rapidement pour colmater les brèches », a fait valoir Jean-François Lisée.

« Et, on le voit, a-t-il poursuivi, ce n'est pas 2 % ici, 3 % là, que ça a coûté de plus aux Québécois sur 5 milliards $ d'infrastructure par année, c'est le fait qu'il y a de la collusion qui a augmenté de 15, % 20 %, 30 % les coûts, et ça, c'est de l'argent en moins pour les Québécois. Alors, oui, la question de la responsabilité du gouvernement précédent, elle est totale. »

Au cours des derniers jours, l'ex-entrepreneur Lino Zambito a décrit en détail devant la commission Charbonneau les rouages d'un système qui implique la mafia, les entrepreneurs, des fonctionnaires et même le parti du maire de Montréal, Gérald Tremblay.

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