La ministre des Ressources humaines, Diane Finley, s'en tient à sa position sur les changements controversés à l'assurance-emploi, même si elle admet que ce ne sont pas tous les travailleurs qui s'en porteront mieux.
La ministre a déclaré à la Chambre des communes, lundi, que son projet expérimental aidera les Canadiens à rester disponibles pour un emploi tout en touchant des prestations d'assurance-emploi, en plus de les encourager à travailler pendant plus d'heures.
Le projet pilote, présenté le 5 août, remplace l'ancien système qui récupérait les prestations de ceux qui avaient un emploi à temps partiel, dès que leur salaire avait dépassé 40 % de leurs indemnités, ou 75 $ par semaine, selon le montant le plus élevé.
Le nouveau programme réduit la récupération sur les nouvelles indemnités à 50 %. Toutefois, cela débute dès le premier dollar gagné, et non pas lorsque le seuil des 40 % est atteint.
Les députés du NPD ont déposé une motion lundi, demandant au gouvernement de prendre des mesures pour corriger le programme. Un député a même avancé que quatre personnes sur 10 touchées par le programme se retrouveraient avec une baisse de salaire net.
« Ce pays est à court de travailleurs. Nous avons des employeurs qui demandent de la main-d'oeuvre qualifiée, et l'ancien système décourage les gens de travailler plus d'un jour par semaine », a répondu Mme Finley.
Le député de Burnaby-Douglas, en Colombie-Britannique, le néo-démocrate Kennedy Steward, note que le bénéficiaire moyen reçoit environ 360 $ en prestations hebdomadaires, ce qui signifie qu'il aura peu de motivation à trouver du travail s'il est payé moins que 300 $ par semaine.
« La ministre devrait admettre son erreur et se mettre à travailler sur un nouveau programme qui fonctionnera correctement », a-t-il dit.