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Bilan de santé alarmant du Grand Montréal

Bilan de santé alarmant du Grand Montréal

Malgré certains progrès notés dans le 6e rapport annuel de la Fondation du Grand Montréal, la métropole affiche les indices de pauvreté les plus élevés au pays.

C'est du moins ce qu'on apprend dans le rapport de la Fondation du Grand Montréal qui dresse bilan de santé inquiétant de la région métropolitaine. Le rapport déposé mardi matin fait état de plusieurs reculs importants à Montréal, notamment en matière de logement, de santé et de pauvreté.

À ces données préoccupantes s'ajoutent des difficultés d'accès aux soins de santé de première ligne, un taux de chômage élevé chez les immigrants et une spéculation immobilière élevée. Ce qui brosse un portrait plutôt sombre de la métropole.

« Le grand Montréal affiche le plus grand nombre de victimes de violence familiale au pays. Il y a beaucoup d'inégalités socio-économiques, donc ça affecte aussi la santé des gens », explique Marina Boulos-Winton, PDG de la Fondation du Grand Montréal.

Dans le rapport intitulé « Signes vitaux du Grand Montréal 2012 », on peut lire que les demandes d'assistance aux banques alimentaires ont augmenté de 32 % globalement, et de 65 % de la part de familles ayant malgré tout des revenus d'emplois.

Le rapport révèle également que « la moitié des 70 000 élèves de la Commission scolaire de Montréal ont besoin d'aide alimentaire, mais seulement 18 % peuvent en recevoir faute de ressources ».

Le nombre de sans-abri, lui, aurait doublé depuis 1996 à Montréal pour s'établir à 30 000 en 2012, selon les données compilées par la Fondation du Grand Montréal.

Les bonnes nouvelles

Mais il n'y a pas que du négatif à Montréal, souligne la FGM. Parmi les bonnes nouvelles, notons une diminution du nombre de faillites à Montréal, une augmentation du revenu familial moyen, une population plus jeune que dans les autres grandes villes canadiennes ainsi qu'une notoriété culturelle enviable à l'échelle internationale.

Les gens d'affaires interpellés

D'après la Fondation du Grand Montréal, une partie des problèmes de la métropole proviendrait du manque d'implication des gens d'affaires dans leur communauté.

Selon le président du conseil d'administration de la FGM, l'ex-président de l'Agence mondiale antidopage, Dick Pound, l'effort de la communauté des gens d'affaires est essentiel au développement d'une grande ville comme Montréal.

« Montréal, malgré ses atouts extraordinaires, ne se développe pas à son plein potentiel », a déclaré Richard « Dick » Pound à la Chambre de Commerce du Montréal Métropolitain tôt mardi matin.

« Ailleurs au pays et aux États-Unis, cette participation est extrêmement valorisée, voire considérée comme un devoir moral. Si vous ne le faites pas, vous êtes mal vu comme dirigeant d'entreprise, et votre compagnie est mal vue aussi », explique Marina Boulos-Winton dans un communiqué publié mardi.

La Fondation du Grand Montréal a distribué 9 millions de dollars à des organismes de bienfaisance depuis sa création. Marina Boulos-Winton estime par ailleurs que des Fondations comme la sienne peuvent contribuer à changer les choses.

« C'est à des fondations comme la nôtre, à la Ville, aux paliers gouvernementaux de collaborer ensemble et voir où nos effortsauraient le meilleur effet sur notre qualité de vie », croit Mme Boulos-Winton.

Radio-Canada.ca avec les informations de Marc Verreault

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