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Une visite à Ste-Justine pour relativiser la défaite

Une visite à Ste-Justine pour relativiser la défaite

Les Alouettes n'ont pas digéré leur cinglant revers face aux Tiger-Cats, vendredi, à Hamilton. Rien de mieux qu'une visite dans les hôpitaux pour enfants afin de remettre les choses en perspective.

Un texte d'Olivier Arbour-Masse

« On a analysé les vidéos de la défaite ce matin et si, en attaque, on se limite à de courtes séquences et qu'on laisse un aussi bon quart (Henry Burris) revenir sur le terrain, ça va nous faire mal », a déclaré Luc Brodeur-Jourdain.

Avec quelques-uns de ses coéquipiers, le joueur de centre se préparait à aller serrer la pince aux petits malades de l'Hôpital Sainte-Justine. Deux autres contingents avaient la responsabilité d'aller répandre la joie au Children's Hospital de Montréal et au Shriners.

« Mon père a été malade quand j'étais plus jeune, explique le secondeur Marc-Olivier Brouillette. Même si je n'étais pas patient à l'hôpital, je sais que c'est un endroit qui peut être difficile pour un enfant. Ils nous regardent comme des athlètes professionnels, des célébrités, mais ce sont eux les vrais héros. »

« Artiste ou athlète, si avec ta notoriété, quelle qu'elle soit, tu peux simplement changer leur mal de place pendant un instant, tu as fait ton travail de la journée, renchérit Brodeur-Jourdain. J'ai l'impression que c'est nous qui retirons le plus de ces journées. Les faire sourire, c'est une grande satisfaction. »

De chambre en chambre, d'étage en étage, les joueurs dessinent des sourires dans le visage de ces enfants, tantôt hospitalisés pour une pneumonie, tantôt en attente d'une opération pour retirer une tumeur que papa espère bénigne.

En français pour l'occasion

Brouillette, le seul francophone du contingent suivi par les médias à Sainte-Justine, prenait le temps de discuter avec les enfants. « T'as vu notre dernier match? On s'est fait battre, ce n'était pas beau notre affaire! », lance-t-il à l'un. « Comment vont tes devoirs? » demande-t-il à l'autre.

Les Victor Anderson, Michael Ola et Wopamo Osaisai avaient fait leurs leçons pour toucher directement les petits malades : « Comment ça va? » « Merci, mon ami! » « Voilà un ballon pour toi. »

« Ces enfants vivent des moments difficiles. Nous, un moment difficile, c'est de se faire battre par Hamilton par plus de 20 points. Pour eux, c'est une bataille quotidienne. De mettre un sourire sur leur visage, c'est spécial pour nous. Les gars sont contents d'être ici », de conclure Brouillette avec sagesse.

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