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Les Espagnols et les Portugais s'opposent à la rigueur

Les Espagnols et les Portugais s'opposent à la rigueur

Espagnols et Portugais manifestent contre l'austérité : des dizaines de milliers de personnes sont descendues samedi dans les rues de Madrid et Lisbonne pour dénoncer les coupes budgétaires dans ces pays durement frappés par la crise dans la zone euro.

Dans la capitale espagnole, les manifestants se sont approchés du siège du Parlement, les Cortes, pour la troisième fois cette semaine pour exprimer leur colère face aux hausses d'impôts, aux réductions des dépenses publiques et à la montée du taux de chômage, le plus fort des 17 pays de la zone euro. Dans la foule madrilène, les protestataires scandaient « Virez-les, virez-les! » à l'endroit des membres du gouvernement conservateur de Mariano Rajoy.

Vendredi, le gouvernement a présenté son projet de budget pour 2013, qui réduit les dépenses totales de 40 milliards d'euros (51,5 milliards de dollars) gèle les salaires des fonctionnaires, baisse les sommes allouées aux allocations chômage et diminue même de 4% les dépenses pour la famille royale.

Mardi et mercredi soir, les manifestations près du Parlement avaient dégénéré, des heurts éclatant entre des protestataires et les policiers antiémeutes qui avaient bouclé le quartier.

À Lisbonne, un banquier à la retraite Antonio Trinidade expliquait n'avoir jamais vu l'économie portugaise en si mauvais état, après les mesures d'austérité exigées en échange du plan d'aide de 78 milliards d'euros (98 milliards de dollars) accordé par l'Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI).

Il racontait que sa pension de retraite avait baissé et que de plus en plus de jeunes devaient partir à l'étranger faute de pouvoir gagner leur vie chez eux. « Les jeunes n'ont plus d'avenir et le pays est au bord du gouffre », résumait-il. « J'arrive à la fin de ma vie, mais ces jeunes d'une vingtaine ou d'une trentaine d'années, ils n'ont pas de travail ni d'avenir ».

Associated Press

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