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Vision Montréal de nouveau au coeur d'une histoire de dons illégaux

Vision Montréal de nouveau au coeur d'une histoire de dons illégaux
Caroline d'Astous

Le parti de l'opposition à la Ville de Montréal, Vision Montréal, est de nouveau ciblé par le Directeur général des élections du Québec pour des dons illégaux versés à sa formation.

En juillet dernier, Ian Des Granges et Pierre Leduc ont plaidé coupable d'avoir effectué un don illégal d'un montant de 500$. La décision n'a été rendue publique que le 20 septembre par le DGEQ.

En septembre 2008, Ian Des Granges a versé une somme de 500$ à Vision Montréal pour le compte de Pierre Leduc, un résidant de Ste-Thérèse. En vertu de la Loi sur les élections et les référendums dans les municipalités, un électeur peut seulement contribuer aux partis municipaux de la ville où il réside.

Ian Des Granges a acquitté une facture de 500$, tandis que Pierre Leduc a dû payer le montant de 1000$.

Un proche du PQ visé

Dans une autre cause impliquant Vision Montréal, Jean-Yves Duthel a plaidé non coupable à une accusation d'avoir fait un don de 500$ au parti en septembre 2008 par l'entremise d'un recherchiste de la formation, François Morin. La cause sera portée devant un juge. L'amende minimale pour l'infraction est de 500$.

Jean-Yves Duthel, qui était directeur des communications de l'arrondissement Ville-Marie jusqu'en 2010, est un proche du Parti québécois depuis de nombreuses années.

Il a notamment été conseiller de Bernard Landry quand celui-ci était premier ministre du Québec. De plus, Jean-Yves Duthel a été vice-président des communications à la Société générale de financement, alors dirigée par Claude Blanchet. Il dirige aujourd'hui sa propre firme de relations publiques, Philéar.

Joint par téléphone, Jean-Yves Duthel n'a pas souhaité commenter l'infraction alléguée. «Je conteste l'accusation», s'est-il borné à dire.

Au sujet de son implication au PQ, Jean-Yves Duthel affirme qu'il est toujours membre du parti et qu'il a agi à titre de bénévole dans sa circonscription de Hochelaga-Maisonneuve au cours de la dernière campagne électorale provinciale. Son implication, dit-il, se limitait à faire du porte-à-porte pour la candidate du PQ, Carole Poirier.

Époque pré-Harel

Pierre Paiement, directeur général de Vision Montréal, souligne que les dons visés par le DGEQ ont été faits avant l'arrivée de Louise Harel la tête du parti, en juin 2009. Vision Montréal plaide d'ailleurs pour l'instauration d'une liste électorale annuelle des électeurs, comme c'est le cas pour les partis provinciaux.

Afin d'éviter de nouvelles accusations de financement illégal, Vision Montréal a depuis mis en place un système interne de vérification des donateurs. «Nous vérifions l'ensemble de dons, assure Pierre Paiement. On fait une surveillance extrême.»

Il ajoute que Vision Montréal a déjà rapporté lui-même au DGEQ des contributions que le parti jugeait irrégulières.

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