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Une autre flèche de Gionta

Une autre flèche de Gionta

CANDIAC - Pendant la saison de hockey, Brian Gionta n'est pas l'expert des déclarations incendiaires. En bon capitaine, il n'ira jamais mettre son équipe dans l'embarras avec des propos déplacés.

Un texte de Guillaume Lefrançois

Le lock-out est une tout autre histoire. Gionta n'hésite pas à aller au front pour défendre les positions des joueurs dans ce conflit de travail. Il l'a fait plus tôt en septembre en critiquant le commissaire de la Ligue nationale, Gary Bettman (« Chaque fois qu'on négocie, il tente de nous écraser », avait-il dit.).

Il en a remis mercredi, lorsqu'il a affiché un scepticisme au sujet de la reprise des pourparlers entre joueurs et propriétaires, prévue vendredi à New York.

« Le fait qu'ils se rencontrent engendre un certain optimisme, a mentionné Gionta, à la veille du premier match de la Tournée des joueurs à laquelle il participe. Mais ça ne se réglera pas du jour au lendemain. On espère que ce soit un début. »

Lundi, le bras droit de Bettman, Bill Daly, a mentionné que la LNH était dévouée « à 100 % » à ne pas annuler de match cette saison. Disons simplement que Gionta a déjà été plus ému par une déclaration...

« Si la ligue avait un sentiment d'urgence, elle aurait déjà dû agir, a-t-il martelé. On est prêt à jouer sous l'ancienne entente, on a déposé deux offres bonnes sur la table. Si la ligue était si pressée, j'imagine qu'on se serait entendus avant le camp. »

Soulagement

Du reste, cette reprise des pourparlers, après plus de 10 jours de trêve, a été accueillie favorablement par les joueurs.

« C'est positif que les deux parties se parlent, a indiqué Maxime Talbot, coorganisateur de la Tournée des joueurs. En 2004, ça avait pris un bout de temps avant que les deux parties se reparlent. C'est bien beau d'organiser des projets comme ça (la tournée), mais ce qu'on veut le plus, c'est jouer. »

« On ne se fait pas d'attentes, mais s'ils se parlent, c'est signe qu'on s'en va dans la bonne direction », a résumé le gardien Jonathan Bernier.

À l'heure actuelle, il est question que les discussions se limitent aux « autres points litigieux », lire : tout ce qui ne touche pas le partage des 3,3 milliards de dollars de revenus entre joueurs et propriétaires. Or, Bettman a déjà mentionné que ces autres considérations se règleraient rapidement une fois les questions financières évacuées.

Est-ce à dire que les deux parties procèdent à l'inverse de la logique?

« Si on arrive simplement à discuter, on ne sait jamais, espère Bernier. Ensuite, dans la même journée, ils vont peut-être parler d'autres sujets plus sensibles. Dès qu'on est à la table, on fait un pas en avant. »

Dans les dernières offres déposées, les propriétaires souhaitaient réduire la part des joueurs entre 49 et 47 %, tandis que l'AJLNH désirait une part entre 52 et 54 %. À l'heure actuelle, les joueurs touchent 57 % des revenus de la ligue.

Au nombre des autres sources de conflit, on retrouve notamment la durée maximale des contrats, l'accession à l'autonomie complète, les contrats des recrues, le voyagement, les suspensions et les processus d'appel.

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