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Grève générale en Grèce contre l'austérité

Grève générale en Grèce contre l'austérité

Des dizaines de milliers de manifestants se sont réunis mercredi dans les rues d'Athènes et de Salonique dans le cadre d'une grève générale de 24 heures visant à dénoncer de nouvelles mesures de rigueur. Des affrontements ont d'ailleurs éclaté dans la capitale.

À Athènes, près de 70 000 personnes scandant des slogans contre les créanciers du pays ont marché en direction de la place Syntagma, située devant le Parlement, dont les accès étaient barrés par la police.

Pendant que des hélicoptères survolaient le quartier, les policiers ont tiré des gaz lacrymogènes sur des dizaines de jeunes manifestants cagoulés qui leur jetaient des pierres, des bouteilles et des cocktails Molotov.

Des arrêts de bus ont aussi été saccagés et des conteneurs à ordures incendiés. Environ 120 personnes ont été arrêtées.

Le pays en arrêt

Les écoles, les magasins, les musées entre autres sont fermés et le transport en commun est paralysé, tout comme la fonction publique. Les hôpitaux n'assurent que les services d'urgence.

C'est la troisième grève générale depuis le début de l'année, mais la première depuis l'arrivée du nouveau gouvernement du premier ministre Antonis Samaras, en juin. Athènes s'est engagé auprès de ces créanciers à trouver des économies budgétaires supplémentaires de 11,5 milliards d'euros sur deux ans pour obtenir la prochaine tranche d'aide promise.

Cela devrait se traduire par des baisses de salaires dans la fonction publique ainsi que des prestations de retraite et sociales diminuées, ce que dénoncent les manifestants. Près de 5000 policiers ont été déployés pour contrôler la foule alors que les deux précédentes grèves générales, en février, avaient mené à des actes violents.

Manifestation à Athènes contre l'austérité (album-photo):

Mécontentement

« Hier, les Espagnols sont descendus dans la rue, aujourd'hui c'est nous, demain ce sera les Italiens et plus tard tous les peuples d'Europe », a lancé à la foule Yiorgos Harisis, un responsable de l'Adedy, l'un de deux principaux syndicats du pays qui avaient lancé l'appel à la grève générale.

« Depuis deux-trois ans, nous vivons une catastrophe sociale incroyable, la société grecque est un cobaye pour ce qui se passe ailleurs » dans l'Union européenne (UE), dénonce Ilias Loizos, un employé municipal de 56 ans, qui soutien que son salaire a été réduit de moitié.

« Nous avons un tiers de chômeurs, les affaires ne marchent plus [...] nous sommes désespérés et avons perdu confiance dans l'UE », déclare quant à lui l'enseignant de 35 ans Dimitris Mitropoulos.

Le Parlement grec doit approuver son nouveau plan d'austérité avant le sommet du 18 octobre, date à laquelle le versement de 31,5 milliards d'euros en prêts doit être débloqué pour Athènes.

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