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1er test crucial pour la CCB sur le marché libre

1er test crucial pour la CCB sur le marché libre

Cette semaine, la Commission canadienne du blé (CCB) testera pour la première fois sa capacité à convaincre les agriculteurs de commercialiser leurs grains en passant par ses services, hors d'une situation de monopole.

N'étant plus le comptoir unique de commercialisation depuis l'entrée en vigueur de la Loi sur le libre choix des producteurs de grains en matière de commercialisation, la CCB tente un blitz de marketing en contactant elle-même des producteurs.

La date limite pour s'inscrire à un compte hâtif de mise en commun de la CCB est vendredi et le nombre de producteurs à s'inscrire à un tel compte pourrait être déterminant pour l'avenir de la nouvelle entité, dit un expert.

Selon le professeur en industrie agroalimentaire et en économie agricole de l'Université du Manitoba, Derek Brewin, il s'agit d'une première saison cruciale qui coïncide avec une année de prix de vente records.

« Je suis vraiment curieux de voir combien de tonnes métriques ils amasseront comparativement aux grandes compagnies de céréales [...] Le mouvement des tonnes déterminera l'importance que la CCB avait pour ses clients, et si ceux-ci veulent toujours qu'elle s'occupe de leurs grains », estime M. Brewin.

Une décision économique plutôt que politique

Toutefois, en considérant la chose d'un point de vue économique plutôt que politique, les fermiers devraient voir les avantages de vendre leurs grains en passant par la CCB, soutient l'un de ses cadres.

« Ils regarderont nos contacts et se demanderont si le prix est bon, si les conditions de livraison sont bonnes, s'ils auront la souplesse voulue pour l'exploitation de leur ferme », explique Gord Flaten, vice-président de l'approvisionnement en céréales de la CCB.

« Si la réponse à toutes ces interrogations est oui, ils signeront avec la CCB, peu importe leurs opinions politiques ».

Même si des groupes ont vilipendé l'abolition du monopole de la CCB et continuent aujourd'hui de contester la loi introduite dans la controverse par le ministre fédéral de l'Agriculture, Gerry Ritz, il existe des fermiers qui appuient la mesure depuis le début.

M. Flaten n'a pas souhaité indiquer combien de producteurs avaient déjà signé avec la CCB, mais il a fait savoir que son organisme visait un objectif de 30 à 40 % des ventes totales de grains.

En août, la CCB a annoncé qu'elle diversifiait pour la première fois son offre de produits en se lançant dans la commercialisation du canola, un produit pour lequel des récoltes records sont attendues.

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