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Radio-Canada/CBC craint les conséquences financières du lock-out dans la LNH

Radio-Canada pourrait perdre gros
Flickr: James Cridland

SAINT-JEAN, - Radio-Canada/CBC pourrait encaisser un dur coup sur le plan financier si le lock-out décrété par la Ligue nationale de hockey (LNH) s'éternise, a prévenu l'une de ses hautes dirigeantes.

Le diffuseur public a présenté mardi les grandes lignes de sa situation financière lors de sa rencontre annuelle à Saint-Jean, Terre-Neuve-et-Labrador.

Radio-Canada ne diffuse pas les parties de hockey de la LNH, mais le réseau anglais CBC est toujours le présentateur officiel des joutes du samedi soir.

La vice-présidente et directrice des finances de Radio-Canada/CBC, Suzanne Morris, a affirmé que l'absence de diffusion des parties de hockey se traduirait par des pertes de revenus publicitaires.

La CBC planche actuellement sur une programmation de rechange dans l'éventualité où le conflit de travail dans la LNH se prolongerait.

Par ailleurs, durant son allocution, Mme Morris a parlé d'un manque à gagner pouvant atteindre les 200 millions $ au cours des trois prochaines années.

Un autre 25 millions $ sera également requis pour financer les indemnités de départ, alors que 650 emplois à temps plein doivent être abolis au cours de la même période.

Le gouvernement fédéral a imposé le printemps dernier des compressions budgétaires de l'ordre de 115 millions $ au budget de Radio-Canada/CBC pour les trois prochaines années. Cela correspond à environ 10 pour cent du budget total du diffuseur public.

Diversité menacée

Dans un autre ordre d'idées, le président et chef de la direction Hubert T. Lacroix a affirmé à l'assemblée que la diversité médiatique canadienne était en péril en raison de la mainmise de quatre compagnies (Bell, Rogers, Shaw et Québecor) sur le marché.

Au dire de M. Lacroix, Bell contrôlera 36 pour cent des revenus de la télévision conventionnelle si elle réussit à mettre la main sur Astral, selon un rapport du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC).

«Il s'agit là de plus du double de la proportion de son plus proche concurrent.»

Lors de son discours, M. Lacroix a déclaré que les Canadiens devaient s'inquiéter «d'un niveau de concentration jamais vu auparavant».

«Malgré une quantité quasi-illimitée de contenu disponible, une très petite partie de celui-ci est canadien lorsqu'il est question de télévision anglophone, et une bien faible partie du reste est libre de toute influence d'un ordre du jour commercial.»

M. Lacroix envisage également un avenir des médias qui concerne davantage «les expériences des gens que la simple consommation passive de contenu».

«Le diffuseur public devra mettre au point des nouvelles méthodes qui lui permettront d'être le premier endroit auxquels les Canadiens penseront lorsqu'il est question de l'"expérience canadienne", la culture et la vie démocratique canadiennes. Tout ce qui n'atteint pas cet objectif n'est pas suffisant.»

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