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Éditer, recycler et payer

Éditer, recycler et payer

Depuis l'adoption en 2011 de la loi sur les matières résiduelles, qui oblige les entreprises à assumer les coûts de la collecte sélective, les maisons d'édition de magazines estiment qu'elles paient beaucoup trop par rapport à la place qu'occupent leurs publications dans le bac de récupération.

Plusieurs affirment même que le coût du recyclage les empêche de faire des bénéfices.

« Le 42 000 $ à 50 000 $ par an qu'on nous demande, ça correspond à notre bénéfice annuel », affirme le directeur de la revue Fugues, Yves Lafontaine, un magazine destiné aux gais et lesbiennes.

Même les publications plus populaires subissent les contrecoups de la loi.

« Cette année, on avait prévu un supplément de l'ordre de 80 000 $, mais là, ça va être un déficit qu'on va faire cette année avec cette mesure-là », indique David Clerk, le directeur général de la revue Protégez-Vous.

La facture est répartie en fonction du pourcentage de matières recyclables que l'on retrouve dans les bacs verts : 60 % pour les contenants, 30 % pour les magazines et autres imprimés et 10 % pour les journaux. Elle équivaudrait pour les magazines à 5 millions de dollars par an, un tarif qui serait sept fois supérieur à celui qui est pratiqué en Ontario.

Contestation en cour

Le printemps dernier, les quatre plus grands éditeurs de magazines, dont Rogers Media et Sélection du Reader's Digest, ont décidé de contester devant les tribunaux cette mesure qui s'applique rétroactivement à 2010 et à 2011.

« On nous demande de contribuer beaucoup plus que notre poids réel sur les coûts du recyclage. C'est ça qui est injuste », déplore Robert Goyette, président de l'Association des magazines du Québec.

Le mois dernier, en pleine campagne électorale, les libéraux avaient presque promis une diminution du fardeau. Dans une lettre dont Radio-Canada a obtenu copie, le président de la Commission politique du Parti libéral évoquait une étude en cours qui laissait entrevoir une réduction considérable de la tarification des magazines à compter de 2013.

Les éditeurs de magazine doivent maintenant attendre la position du Parti québécois sur la question.

D'après un reportage de Maxime Bertrand

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