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Galchenyuk, la décision qui n'a pas à être prise

Galchenyuk, la décision qui n'a pas à être prise

MONTRÉAL - Juin 2012. Le Canadien repêche dans le top 3 pour la première fois depuis 1980. Et qui dit top 3 dit généralement joueur qui devrait pouvoir aider l'équipe dès l'automne suivant.

Un texte de Guillaume Lefrançois

Mais Alex Galchenyuk était un cas particulier. Aussi talentueux soit-il, l'attaquant du Sting de Sarnia n'a disputé que huit matchs en 2011-2012 en raison d'une blessure à un genou.

Il aurait donc été étonnant de le voir se tailler une place dans la LNH, mais chaque année, un Brendan Gallagher ou un Guillaume Latendresse profite du camp préparatoire pour se faire un nom.

Le lock-out a ceci de positif qu'il évitera à l'état-major du Canadien de longs débats. Galchenyuk amorcera la saison chez les juniors, à Sarnia.

« C'est sûr qu'on aurait aimé le voir joueur avec nos gars », admet tout de même Marc Bergevin, en marge du tournoi de golf du Tricolore.

« Je suis évidemment déçu, mais je comprends la situation, surtout que je ferai bientôt partie de ces joueurs, a pour sa part mentionné Galchenyuk, en entrevue à Radio-Canada Sports. Je ne m'attendais pas à ce qu'il y ait un camp des recrues, j'entendais des rumeurs comme tout le monde, mais j'espérais qu'il y ait un camp d'entraînement.

« En tant que 3e choix, tu crois évidemment que tu as une chance de rester avec l'équipe, poursuit-il. On ne sait jamais. C'était mon rêve. »

Besoin d'expérience

En restant chez les juniors, Galchenyuk aura donc enfin la chance de jouer au hockey, ce qu'il a trop peu fait l'an dernier. Il ne manquera pas de temps d'utilisation et aura la chance de jouer un rôle de meneur chez le Sting.

« Retourner dans le junior et ne pas faire de camp professionnel m'importe peu, assure le directeur du développement des joueurs du Canadien, Martin Lapointe. Il doit jouer avec des jeunes de son âge pour retrouver son timing. Je veux qu'il joue 72 matchs, qu'il ait du millage dans le corps. Il travaille fort, il a du talent, mais il lui manque le timing. »

Lapointe parle en toute connaissance de cause. Le nouvel employé du CH s'est en effet rendu à Lake Placid en août pour y épier Galchenyuk, dans le cadre d'un camp d'évaluation de l'équipe américaine junior. Les États-Unis y affrontaient les meilleurs joueurs juniors suédois et finlandais.

« J'ai aimé ce que j'ai entendu de lui. Il est positif, a une bonne attitude. C'est la moitié du chemin », a relaté Lapointe.

Lapointe fait tout en son possible pour aider Galchenyuk à s'améliorer dans « l'autre moitié ».

« Après le premier match, je lui ai dit :"laisse la game venir à toi". Il disait qu'il revenait au banc et qu'il était fatigué. Je lui ai dit : "t'as trouvé. Laisse le jeu venir à toi." Et ensuite, le deuxième match, il a marqué un but, ses épaules ont baissé. C'est la confiance, ce qu'il a manqué en ne jouant pas. »

Une première pour Lapointe

Cette rencontre avec Galchenyuk était pour Lapointe une première réelle expérience dans ses fonctions de directeur du développement des joueurs.

« Je l'ai fait en tant que joueur avec mes coéquipiers, pour les aider à se développer et à rentrer dans le groupe. Mais en tant que directeur du développement, c'est mon premier contact. C'est le fun. Tu peux être toi-même et parler de tes expériences, l'aider à atteindre le prochain niveau. »

« C'est bien de parler à des joueurs qui ont joué longtemps, qui savent ce que ça prend pour se rendre loin », rappelle l'athlète d'origine bélarussienne.

Après une rencontre en vestiaire au premier match, Lapointe a poussé sa démarche plus loin après le deuxième match en invitant Galchenyuk à souper. Et il a visiblement visé dans le mile. En entrevue, la première réaction jeune homme de 18 ans a été de féliciter son mentor pour le choix de restaurant...

« C'était un très bon repas, on a mangé des sushis, dit le jeune homme de 18 ans. On mangeait toujours le même type de nourriture au camp, donc ça a fait changement! »

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