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Al-Assad accuse la Turquie, le Qatar et l'Arabie saoudite d'alimenter la rébellion

Al-Assad accuse la Turquie, le Qatar et l'Arabie saoudite d'alimenter la rébellion

En interview dans un journal égyptien, le président syrien Bachar Al-Assad accuse la Turquie, le Qatar et l'Arabie saoudite d'alimenter la rébellion contre son gouvernement en fournissant de l'aide et des armes aux insurgés. L'entrevue devrait paraître vendredi dans l'hebdomadaire Al-Ahram Al-Arabi.

« Ceux-là ont vu soudain de l'argent entre leurs mains après une longue période de pauvreté et ils croient qu'avec, ils peuvent acheter l'Histoire et un rôle régional », a déclaré le président Al-Assad au sujet de ses relations avec le Qatar et l'Arabie saoudite.

En plus de qualifier le gouvernement saoudien de « médiateur avec l'Occident qui n'apprécie pas l'axe de résistance contre le sionisme prôné par la Syrie », M. Al-Assad accuse les Qatariotes d'avoir « été les plus rapides à alimenter la violence ».

Le président syrien a ajouté que selon lui, le gouvernement de la Turquie ne visait pas à répondre aux « intérêts de son peuple, mais à ses ambitions, en particulier au projet du nouvel Empire ottoman ».

« En fin de compte, ils ne sortiront pas victorieux », a-t-il affirmé.

Ces déclarations-chocs surviennent peu après la diffusion d'un rapport des services de renseignements occidentaux selon lequel l'Iran approvisionne le régime syrien en faisant transiter des armes par l'espace aérien irakien et ainsi alimenter la répression contre les insurgés.

Plus tard jeudi, l'Irak a démenti ces affirmations.

L'Iran est depuis longtemps accusé de fournir des armes au régime syrien, mais ce rapport suggère que les livraisons du matériel sont beaucoup plus importantes et systématiques que ce qui était imaginé jusqu'à maintenant.

Bombardement aérien et hélicoptère abattu

L'explosion d'une station-service bombardée par l'armée syrienne dans le nord de la Syrie aurait fait de 30 à 54 morts, jeudi. Selon l'Observatoire syrien pour les droits de l'homme (OSDH), le raid aérien aurait eu lieu dans la province de Rakaa, près de la frontière turque, où les rebelles se sont emparés d'un nouveau poste-frontière mercredi.

L'OSDH est un organisme basé à Londres et qui est proche de l'opposition syrienne. Ces informations sont donc difficiles à vérifier de source indépendante.

Plus tôt jeudi, un hélicoptère de l'armée syrienne aurait été abattu près de Damas et aurait heurté un avion de ligne transportant 200 passagers, selon le ministère syrien de l'Information. Les passagers seraient indemnes.

Quartier encerclé

Le quartier de Yarmouk, à Damas, serait encerclé par des chars de l'armée syrienne, selon la télévision publique. Il s'agirait d'un quartier pauvre et densément peuplé, tenu par les rebelles.

Selon un activiste prisonnier du quartier, les forces du régime bloquent toutes les sorties de la zone et des centaines de militaires armés de mitrailleuses lourdes passent les lieux au peigne fin.

« Nous restons cachés chez nous. Nous avons peur de sortir de la maison. Aussi, je reste assis ici sans savoir s'ils vont atteindre ma rue, si je vais être arrêté ou être tué », raconte cet activiste.

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