Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Le lion veut sortir de sa cage

Le lion veut sortir de sa cage

MONTRÉAL - « Je me sens comme un lion dans une cage. J'ai hâte de travailler au camp. »

Un texte de Guillaume Lefrançois

Personne, pas même le plus mordu des partisans, n'a aussi hâte que les activités de la Ligue nationale reprennent que Michel Therrien.

L'entraîneur-chef du Canadien vit son premier lock-out dans la LNH, puisqu'il dirigeait les Penguins de Wilkes-Barre/Scranton lors de celui de 2004-2005.

Cette fois, Therrien est dans la grande ligue. Et en bon entraîneur consciencieux, son plan de match était finalisé pour un camp préparatoire qui ne s'amorcera finalement pas à temps. Il avait même déjà composé un trio - « le trio de Desharnais est intact. Pour le reste, tout est ouvert » -, a-t-il lancé.

Que reste-t-il à faire?

« On est au bureau quand même, sauf aujourd'hui, j'ai sorti mes raquettes!, a blagué Therrien au sujet du froid automnal sur Montréal mercredi matin. On est là avec le personnel d'entraîneurs, on finalise des choses sur l'enseignement, car les joueurs devront apprivoiser plusieurs choses très vite. Mais tu as beau te préparer, on ne peut pas être plus prêts que ça. »

Gallant est passé par là

Si Therrien cherche conseil, il pourra se tourner vers son adjoint, Gerard Gallant.

Le Prince-Édouardien dirigeait en effet les Blue Jackets de Columbus lors du conflit de travail d'il y a huit ans. Mieux que quiconque, il sait que le métier d'entraîneur n'est pas le plus exigeant pendant une telle période.

« On restait autour, on se préparait pour la saison, c'était tout ce qu'on pouvait faire, raconte le bras droit de Therrien. On faisait quelques voyages, un tout petit peu de recrutement. Les 3 entraîneurs, nous avions des enfants à l'école. Donc on passait du temps en famille. On a joué au golf à Columbus. Mais il n'y avait pas grand-chose à faire au bureau. L'équipe a déjà ses dépisteurs, ses entraineurs ailleurs, on ne veut pas s'en mêler. Donc tu peux seulement attendre et t'assurer d'être prêt. »

Cela dit, Gallant n'est pas inquiet pour autant pour ses temps libres.

« C'est un été prolongé. Tu trouves quelque chose à faire. Mes enfants sont plus vieux, je les vois moins. Mais tu t'occupes. Si je suis à Montréal, je vais regarder des matchs juniors, j'aime toujours regarder du hockey. »

Le reste du personnel

En revanche, la pléiade de nouveaux membres de l'organisation ne devraient pas se tourner les pouces. Sylvain Lefebvre dirigera évidemment les Bulldogs de Hamilton, et la Ligue américaine sera plus intéressante que jamais à suivre, avec l'influx de talent de jeunes joueurs de la LNH qui iront y parfaire leur développement.

« Il y a beaucoup de travail, explique le directeur général, Marc Bergevin. Martin (Lapointe) et Patrice (Brisebois) vont travailler avec nos prospects. On a beaucoup de dépistage à faire. La LAH continue, les dépisteurs professionnels vont se concentrer sur ça. »

Et les joueurs?

Les joueurs du Tricolore, eux, poursuivront leur préparation, éparpillés sur la planète hockey.

On sait déjà que Raphael Diaz et Yannick Weber joueront dans leur Suisse natale. Tomas Plekanec est également rentré à la maison, à Kladno, en République tchèque. D'autres joueurs s'entraînent au centre d'entraînement de l'équipe, à Brossard, mais sans avoir accès aux installations (vestiaire, gymnase, etc) du CH.

Le toujours épineux dossier Markov sera aussi à suivre. On devine que les cheveux gris foisonneraient sur les tempes de Bergevin si le fragile défenseur devait se diriger vers l'Europe. « Je n'ai pas de contrôle sur ce que les joueurs font pendant le lock-out », a simplement répondu le DG à ce sujet.

Mais quoi que les joueurs fassent, Therrien compte sur Brian Gionta pour s'assurer que tout le monde garde la forme. L'entraîneur-chef a parlé à son capitaine la veille du déclenchement du lock-out.

« J'ai demandé à Gionta de jouer son rôle de capitaine, de s'assurer que les joueurs restent en très bonne condition physique, qu'ils ne se laissent pas décourager par le manque d'une ou deux semaines, sans savoir combien de temps ça va prendre. Ils ne doivent pas perdre leur rythme de cet été. Ils doivent être prêts quand ça commence. »

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.