Certains juges ont fait preuve de partialité aux Jeux de Londres. C'est ce que révèle la Fédération internationale de gymnastique.
Dans le bulletin de la FIG, publié mardi, le bilan des Jeux de Londres nous apprend que « des avertissements verbaux ont été adressés à certains juges ».
Le comité technique de la fédération internationale a passé en revue tous les exercices des finales, soit l'ensemble du concours par équipes, du concours général et des finales par appareil, où se jouaient les médailles, et en est venu à cette conclusion.
« Il était évident que certains juges étaient indulgents avec des gymnastes de pays "amis", peut-on lire dans le bilan, mais peu de juges ont fait preuve de partialité envers un gymnaste de leur pays et/ou à l'encontre d'un gymnaste pouvant prétendre à une place similaire. »
« De manière générale, le classement des gymnastes était correct, mais les indulgences seront prises en compte dans l'évaluation du travail des juges », prévient le comité technique.
Trente-huit juges, représentant autant de pays, ont travaillé pour la compétition féminine de gymnastique artistique à Londres.
Pour pouvoir exercer au niveau international, chaque juge doit avoir passé l'examen requis. Il est évalué après chaque compétition en fonction de sa courbe de notation et des possibles écarts.
Le comité technique de la FIG demande que les juges puissent avoir recours à la reprise vidéo aux Jeux olympiques, comme c'est déjà le cas aux Championnats du monde.
« Ceci peut grandement affecter l'issue d'une compétition, explique le comité technique. (Les reprises vidéo permettraient) d'avoir les juges les mieux informés avec les méthodes d'évaluation les plus poussées. »
Quelques médailles se sont jouées au millième de point à Londres.
Au concours général, la Russe Aliya Mustafina et l'Américaine Alexandra Raisman avaient obtenu le même total, mais c'est la Russe qui a décroché la médaille de bronze, car elle avait été créditée d'un meilleur score sur ses trois agrès les plus forts.