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François Legault se montre ouvert à la collaboration

François Legault se montre ouvert à la collaboration

Dans un discours prononcé en marge de l'assermentation des députés de la Coalition avenir Québec, le chef de la formation, François Legault, positionne la CAQ comme le parti de l'économie et ouvre la porte à la collaboration avec le gouvernement péquiste.

C'est mardi matin que M. Legault et les 18 autres députés de son parti ont été assermentés à Québec, lors d'une cérémonie officielle au Salon rouge de l'Assemblée nationale.

Celui qui dirigera la deuxième opposition à Québec a été le premier à prêter serment d'allégeance à la reine Élisabeth II et au peuple québécois. C'est la députée d'Arthabaska, Sylvie Roy, qui lui a emboîté le pas. Le candidat-vedette de la CAQ Jacques Duschesneau a chaleureusement serré la main de son chef, avec qui il a échangé quelques mots, avant d'être assermenté.

Lors du discours prononcé devant ses députés nouvellement assermentés, après les remerciements et félicitations d'usage, François Legault a affirmé qu'il désirait que la Coalition avenir Québec soit un parti rassembleur pour les Québécois.

Dans cet esprit, M. Legault a ouvert la porte à une collaboration avec le gouvernement péquiste sur certains points. « Sur certains dossiers, je crois que l'on peut se rejoindre. Évidemment, je ne vous cacherai pas que sur d'autres, on a des divergences importantes », a déclaré le chef caquiste.

Questionné en point de presse sur les points possibles de convergence entre la CAQ et le PQ, François Legault a identifié quatre priorités qui devraient, selon lui, être aussi celles du gouvernement péquiste, soit l'économie, l'éducation, la santé et l'intégrité. « Si le gouvernement agit sur ces quatre priorités, il va avoir notre appui », a-t-il précisé. Quant au dossier de la loi 101, M. Legault a affirmé qu'il voulait s'assurer de la faire respecter avant de commencer à penser à la bonifier.

Dans son discours, François Legault a néanmoins ajouté que le gouvernement minoritaire péquiste a été mis « sous haute surveillance », et que son parti avait la responsabilité, avec les autres partis de l'opposition, d'assurer cette surveillance. « Par contre, je promets de tout faire pour tenter d'éviter les attaques personnelles, le dénigrement des adversaires : tout le monde s'entend, qu'au cours des dernières années, l'atmosphère à l'Assemblée nationale a été mauvaise », a-t-il déclaré.

Le parti de l'économie

D'autre part, M. Legault a dit sans équivoque qu'il souhaitait que son parti devienne le parti de l'économie à Québec, un titre plus traditionnellement associé au Parti libéral.

« Je vise rien de moins à ce qu'on démontre au cours des prochains mois que désormais, le parti de l'économie, c'est la Coalition avenir Québec », a lancé François Legault, affirmant que les gens les plus compétents en matière d'économie et de finances à Québec étaient dans son équipe.

Les 50 nouveaux élus du Parti libéral du Québec, qui formeront l'opposition officielle à l'Assemblée nationale, seront quant à eux assermentés en après-midi.

Les deux députés de Québec solidaire, Amir Khadir et Françoise David, ne prêteront serment que le 26 septembre, en raison de l'absence de M. Khadir, présentement à l'extérieur du pays.

Le drapeau du Canada retiré, puis réinstallé

Lundi, les 54 députés du Parti québécois élus le 4 septembre, dont la chef Pauline Marois, ont les premiers à être assermentés au Salon rouge de l'Assemblée nationale.

Les députés péquistes, tout comme leurs confrères de l'opposition lendemain, ont prêté serment au peuple québécois et à la reine Élisabeth II.

Tous les députés souverainistes se sont prêtés au jeu de bonne grâce, mais en l'absence du drapeau canadien, retiré du Salon rouge pour l'occasion. Le drapeau du Canada y a cependant été réinstallé pour l'assermentation des députés de l'opposition.

À l'issue de la cérémonie d'assermentation des caquistes, François Legault a affirmé qu'il ne souhaitait pas perdre d'énergie dans « une guerre des drapeaux », affirmant que ce n'est pas un souhait des Québécois et avançant qu'il y a des dossiers beaucoup plus importants à mettre de l'avant.

Assermentation des élus péquistes et caquistes :

Dans l'attente d'un premier conseil des ministres

C'est par ailleurs mercredi que la chef du Parti québécois doit annoncer qui seront les ministres qui composeront son premier Cabinet à la tête du gouvernement québécois.

Environ le tiers des élus péquistes devraient décrocher un ministère, et plusieurs députés n'ont pas caché aux journalistes leur ambition.

À la tête d'un gouvernement minoritaire, Pauline Marois devra choisir judicieusement ses ministres, qui devront compter sur le soutien en Chambre du Parti libéral ou de la Coalition avenir Québec pour faire adopter leurs projets de loi.

Bien que le nouveau gouvernement péquiste n'ait pas encore adopté le décret qui marque la reprise des travaux à l'Assemblée nationale, la rumeur veut que les députés québécois recommencent à siéger le 30 octobre.

Infographie : Luc Lavigne

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