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L'AIEA serait infiltrée par des « saboteurs », selon l'Iran

L'AIEA serait infiltrée par des « saboteurs », selon l'Iran

Si la relation entre la République islamique et l'AIEA n'a jamais été facile, les propos du chef de l'organisation iranienne de l'énergie atomique, Fereydoun Abbasi-Davani, risquent de l'envenimer davantage.

Lors de son intervention lundi au siège de l'organisation onusienne, à Vienne, M. Abbasi-Davani a accusé l'AIEA d'être sous l'influence de « certains États », sous-entendant les États-Unis et les puissances occidentales, et a laissé entendre que des « saboteurs et des terroristes » auraient infiltré l'agence.

Les soupçons de l'Iran se basent sur un incident survenu à la centrale nucléaire de Fordow au mois d'août dernier.

Le représentant iranien a expliqué qu'une ligne à haute tension alimentant l'usine nucléaire souterraine de Fordow avait été visée par une attaque à l'explosif le 17 août. Il a précisé que les systèmes de secours ont permis d'éviter tout dommage.

Il a indiqué qu'un attentat du même genre avait visé auparavant des lignes électriques alimentant l'usine d'enrichissement d'uranium près de Natanz.

Toujours selon la version de M. Abbasi-Davani, le lendemain, soit le 18 août, un inspecteur de l'AIEA demandait à visiter Fordow.

« Est-ce que cette visite avait un lien avec l'explosion [contre la ligne à haute tension]? Qui, à part l'inspecteur de l'AIEA, pouvait avoir accès aussi vite au complexe pour constater d'éventuels dégâts et ensuite en rendre compte? », s'est-il interrogé.

« Des terroristes et des saboteurs se sont peut-être infiltrés dans l'Agence et pourraient agir secrètement », a-t-il lancé.

Rencontre entre l'Iran et l'Union européenne

Catherine Ashton, la haute représentante de l'Union européenne pour les Affaires étrangères, rencontrera mardi à Istanbul Saeed Jalili, le négociateur en chef iranien sur le dossier nucléaire.

La dernière rencontre entre Mme Ashton, qui représente les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (France, États-Unis, Russie, Chine et Royaume-Uni) plus l'Allemagne, et les émissaires iraniens n'a donné aucun résultat, en juin à Moscou.

« Bien qu'il ne s'agisse pas d'une séance officielle de négociation, cette réunion sera l'occasion d'insister une nouvelle fois auprès de l'Iran sur la nécessité de prendre une initiative urgente et significative afin d'établir la confiance », a dit la porte-parole de Catherine Ashton.

Les Occidentaux soupçonnent la République islamique de chercher à se doter de l'arme atomique, ce que l'Iran dément.

De son côté, l'AIEA tente de conclure avec l'Iran un accord-cadre qui prévoit l'accès à tous les sites ou informations liées à ses activités nucléaires.

Par ailleurs, le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a profité de son passage aux États-Unis pour accentuer la pression sur l'administration Obama, dimanche, en affirmant que Washington doit rapidement imposer à l'Iran une « ligne rouge » à ne pas franchir dans le dossier nucléaire.

Le Conseil des gouverneurs de l'AIEA a adopté jeudi dernier une résolution reprochant à l'Iran de ne pas limiter ses activités d'enrichissement d'uranium.

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