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Chrysler met des bâtons dans les roues des TCA

Chrysler met des bâtons dans les roues des TCA

Le constructeur Chrysler critique la décision du syndicat des Travailleurs canadiens de l'automobile (TCA) d'avoir choisi son concurrent Ford pour la négociation d'une entente-cadre, avant la date butoir de lundi à minuit.

Les 21 000 travailleurs canadiens de l'auto pourront alors déclencher une grève.

Selon la pratique passée, l'entente-cadre négociée avec un des trois grands américains servait de modèle de convention collective pour les deux autres constructeurs américains, soit Chrysler et General Motors dans le cas des pourparlers actuels entre les TCA et Ford.

Le syndicat explique avoir choisi Ford cette année, parce que c'était la compagnie avec laquelle il avait fait le plus de progrès depuis le début des négociations en août dernier.

Dans un communiqué, Chrysler indique, toutefois, être « très inquiète » de la décision du syndicat.

Chrysler ajoute que son objectif est d'en arriver à une entente contractuelle qui assure une « sécurité à long-terme au Canada. » En d'autres mots, Chrysler, qui envisage d'autres investissements en Ontario, veut éviter de se retrouver les mains liées par un contrat de travail négocié auprès d'un concurrent qui aurait moins en jeu au Canada.

Ford a fermé son usine à St-Thomas l'an dernier et ne produit plus de minifourgonnettes à Oakville.

Ford avait aussi été ciblé par les TCA en 2005 et en 2008, pour la négociation d'une entente-cadre.

De son côté, le président des TCA, Ken Lewenza, a dit, lundi, qu'il espérait que Chrysler allait respecter la pratique selon laquelle l'entente-cadre négociée avec un constructeur servait de modèle pour les deux autres grands américains de l'auto.

Négociations difficiles

De leur côté, les TCA admettent qu'ils tentent de limiter les concessions, plutôt que de faire des gains, à l'approche de l'heure butoir de minuit.

Le syndicat indique que les pourparlers avec Ford se sont poursuivis jusqu'aux petites heures du matin, la nuit dernière; les TCA sont « optimistes » de pouvoir en arriver à une entente de principe avant minuit, lundi.

Le premier ministre ontarien, Dalton McGuinty, a bon espoir, lui aussi, qu'un débrayage pourra être évité. « Derrière les portes closes, dit-il, je pense que les discussions sont productives. »

Toutefois, le secrétaire-trésorier du syndicat, Peter Kennedy, a raconté à la CBC qu'il s'agissait de ses pourparlers contractuels les plus difficiles en 20 ans de carrière.

GM, Chrysler et Ford ont déjà averti que tout gain des travailleurs sur une question devrait être compensé par des concessions ailleurs dans les nouvelles conventions collectives.

Ford, par exemple, a indiqué que le coût horaire total d'un de ses employés, incluant les avantages sociaux, était en moyenne de 79 $ l'heure au Canada, comparativement à 64 $ l'heure aux États-Unis.

Les TCA ont laissé entendre qu'ils pourraient faire des concessions sur le dos des nouveaux employés, notamment au chapitre des salaires, afin de protéger les acquis des travailleurs actuels et des retraités.

Selon le syndicat, les trois grands ont aussi demandé l'élimination de l'indexation des salaires et de la retraite après 30 ans de service.

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