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Raonic clôt le débat

Raonic clôt le débat

MONTRÉAL - Milos Raonic a accompli sa mission avec panache dimanche et le Canada a ainsi conservé sa place dans le groupe mondial en Coupe Davis, une première en 20 ans (1991-1992).

Un texte de Manon Gilbert

Le Canadien de 21 ans a donné une véritable leçon de tennis au Sud-Africain Izak Van der Merwe, 188e au classement de l'ATP, en l'emportant 6-2, 6-2 et 6-4 en 1 h 45 min pour procurer cette précieuse troisième victoire à son pays.

« Le match s'est déroulé selon mes termes. Vendredi, j'attendais qu'il perde. Aujourd'hui, j'ai joué comme je voulais pour gagner. Je suis content parce qu'à chacun de ses services, je lui ai mis de la pression », a affirmé le Canadien d'origine monténégrine.

Au total, il n'a frappé que 13 as, bien peu pour cet adepte de la mitraille qui pointe au second rang à ce chapitre en 2012, derrière John Isner, avec 836. Mais ses 58 coups gagnants et ses 86 % de premiers services convertis en points ont largement compensé.

Plus tard dans la journée, Frank Dancevic, qui a remplacé Vasek Pospisil, n'a fait lui aussi qu'une bouchée de Nikala Scholtz avec un triomphe de 6-2 et 6-2 en 55 minutes. Comme les deux athlètes jouaient pour l'honneur, le match se disputait au meilleur de trois manches. Le Canada a donc eu le dessus 4-1 sur l'Afrique du Sud, au Stade Uniprix.

« C'est une fierté d'avoir un pareil résultat. Pour la deuxième fois en deux ans, on reste dans le groupe mondial. Ça démontre la bonne constance et la profondeur de l'équipe, a dit le capitaine Martin Laurendeau. Nous avons hâte au premier tour et hâte d'essayer d'atteindre notre objectif, soit de gagner un tour en Coupe Davis. »

Précis, puissant et patient

Raonic n'avait pas l'intention de faire durer le plaisir. L'Ontarien a brisé d'entrée de jeu pour donner le ton à la rencontre.

Brillant dans tous les aspects du jeu, le 15e joueur mondial a poursuivi sur son erre d'aller en faisant l'étalage de son talent avec des coups variés au gré de l'occasion. Van der Merwe n'avait tout simplement pas les outils pour rivaliser avec un coffre aussi bien garni.

En plus de la puissance, de la précision et de la qualité de ses frappes, Raonic a fait preuve d'une belle patience pour asséner le coup fatal. Comme au septième jeu où après un long échange, Raonic a attendu le moment opportun pour monter au filet et briser avec une superbe volée croisée.

La deuxième manche s'est bâtie sur le même scénario que la première. Encore une fois, dès le jeu initial, le géant de 1,96 m (6 pi 5 po) a ravi le service du Sud-Africain qui a péché avec sa sixième double faute de la rencontre. Un imparable coup droit croisé deux jeux plus tard lui a permis de se forger une avance de 3-0 et de mettre la manche hors de portée pour Van der Merwe.

La troisième manche n'a été qu'une formalité. Raonic a bien tenté à quelques reprises de clore le point promptement, sans succès. Mais au final, le résultat a été le même. Un bris dans le troisième jeu sur un coup trop long de Van der Merwe a assuré le succès canadien.

« C'est un sentiment différent de l'an dernier où je n'avais pas été un facteur dans la victoire de l'équipe (NDLR : il revenait après trois mois d'absence et avait perdu son seul match contre Israël). Nous voulons instaurer une culture de la Coupe Davis au Canada », a poursuivi Raonic.

Trois jours après sa victoire contre Israël en 2011, le Canada avait pigé la France, lors du tirage au sort, pour son duel de premier tour. Malgré l'imposant défi et la défaite, le match avait eu lieu en sol canadien, à Vancouver. Un scénario que souhaite revivre Raonic mercredi.

« Je me fous de l'identité de notre prochain adversaire. Je veux seulement jouer chez nous. »

Rien de mieux pour la culture!

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