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Le Canada devra attendre à dimanche

Le Canada devra attendre à dimanche

Le Canada devra patienter encore un peu avant de conserver sa place dans le groupe mondial en Coupe Davis parce que samedi, à Montréal, l'Afrique du Sud est revenue dans la course en gagnant le match de double.

Un texte de Manon Gilbert

Sous les « Let's go Canada » des quelques centaines de partisans, Izak Van der Merwe et Raven Klaasen ont pris la mesure de Daniel Nestor et Vasek Pospisil en trois manches de 6-4, 7-6 (7/3) et 7-6 (7/5) pour réduire l'écart à 2-1.

Le capitaine canadien Martin Laurendeau avait raison de dire la veille qu'il fallait se méfier des Sud-Africains, un duo doué avec de puissants services et volées.

« L'Afrique du Sud devait gagner coûte que coûte, ça semble leur avoir donné des ailes. Ils ont joué avec l'énergie du désespoir. Ils ont été constants du début à la fin, a indiqué Laurendeau. C'est une défaite crève-coeur, mais on est dans une meilleure position qu'eux. Ils doivent gagner trois matchs de suite chez nous. »

La défaite est cependant amère à digérer. Nestor et Pospisil tenaient à clore le débat dès samedi. Mais le manque de premières balles, seulement 52 % en jeu, et les retours déficients, un maigre 28 % de réussite, ont coupé court aux aspirations des représentants de l'unifolié. De plus, le Canada a conclu la rencontre avec 30 fautes directes contre 16 pour leurs rivaux.

« Ils ont mieux joué, ils ont gagné les gros points. Moi, j'ai raté des points importants », a laissé tomber un Nestor dépité en conférence de presse.

Viser Pospisil pour gagner

Durant la première manche, les quatre joueurs s'étudiaient de part et d'autre du terrain. Van der Merwe et Klaasen se sont dégênés les premiers pour s'offrir deux balles de bris au neuvième jeu.

Van de Merwe a récupéré la puissante volée de Nestor au centre du terrain pour retourner la balle avec autant d'aplomb au même endroit du côté adverse. Une frappe qui est demeurée sans réponse et qui a permis à l'Afrique du Sud de servir pour la manche. Mission réussie.

Forts de leur avance, les Sud-Africains ont affiché une meilleure cohésion dans la seconde manche, tandis que celle des Canadiens semblait s'effriter un peu. Il n'était par rare de voir Nestor et Pospisil se regarder à savoir qui allait prendre la balle.

Pourtant, ce sont les Canadiens qui ont brisé les premiers sur le brio de Nestor qui a fait le gros du boulot, poussant Van der Merwe à l'erreur.

Dès lors, les Sud-Africains ont changé leur stratégie : attaquer le maillon faible du Canada, c'est-à-dire Pospisil. Stratégie logique et louable quand a fait face à un vieux loup aussi expérimenté que Nestor qui présente une fiche de 29-5 en double en coupe Davis, en plus d'avoir gagné tous les grands chelems et l'or olympique.

La stratégie a rapporté. Les Sud-Africains, également plus présents au filet, ont sauvé deux balles de manche au neuvième jeu pour reprendre leur bris. Au service, Nestor a d'abord commis une double faute pour ramener les deux équipes à 40-40. Van der Merwe et Klaasen ont alors bombardé Pospisil qui a fini par céder en envoyant une volée dans le filet et l'autre à l'extérieur du court.

Plus nerveux, Pospisil a multiplié les bourdes. Comme au 12e jeu où le vent aurait pu tourner si les Canadiens avaient profité de leurs deux balles de bris, obtenues encore grâce à la finesse de Nestor. Mais le Britanno-Colombien de 22 ans a gaspillé les deux balles, notamment en appuyant beaucoup trop fort sur la gâchette.

« Je ne suis pas content de mon jeu, a dit le Vancouvérois. Mon niveau de confiance était inégal. Je n'étais pas capable de rentrer dans ma zone. Je n'arrivais pas à trouver mon rythme au service et sur mes retours. Je n'étais pas capable de faire quelque chose de bien. »

En troisième manche, les Sud-Africains volaient allègrement vers la victoire après avoir obtenu un troisième bris sur une superbe volée en croisée de Klaasen. Mais c'était sans compter sur la combativité des Canadiens qui ont refusé de rendre les armes.

Encouragés par les spectateurs, Nestor et Pospisil ont sauvé trois balles de match au dixième jeu. Puis, sur une balle trop longue des Sud-Africains, ils ont créé l'égalité 5-5 pour ensuite forcer le bris d'égalité. Mais Nestor a mis fin aux espoirs du camp canadien en propulsant son coup droit à l'extérieur de la ligne de fond.

« Je savais qu'on pouvait perdre le match s'il gagnait cette troisième manche. Avec la foule derrière eux, ils auraient eu le vent dans les voiles », a affirmé Klaasen.

Milos Raonic aura l'occasion de mettre fin aux hostilités dimanche, dès 11 h, contre Van der Merwe. Si un cinquième match est nécessaire pour trancher le débat, c'est sur Pospisil que retombera la pression contre Nikala Scholtz.

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