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Le Canada louangé par ses rivaux

Le Canada louangé par ses rivaux

« Depuis 2005, c'est la meilleure équipe contre laquelle nous avons joué ».

Un texte de Manon Gilbert

Ce constat, c'est celui de John-Laffnie de Jager, le capitaine de l'équipe sud-africaine.

Vrai que quand on accuse un retard de 0-2 contre un pays en Coupe Davis, c'est parce que l'adversaire a mieux joué que nous. Et depuis 2005, l'Afrique du Sud n'a pas non plus affronté des puissances mondiales du sport, hormis les Croates en 2011 et les Allemands en 2005 et 2010.

Mais les récentes performances du Canada sur la scène mondiale ne passent pas inaperçues. Outre les succès de Raonic, on n'a qu'à penser à ceux des juniors Filip Peliwo , champion à Wimbledon et aux Internationaux des États-Unis, et à Eugenie Bouchard qui a aussi triomphé sur le gazon anglais.

« Il y a beaucoup de choses qui se passent dans le tennis canadien. Les gens le remarquent. Ça prouve notre profondeur. Nous sommes maintenant dans une bonne position et nous devons en profiter », a dit Martin Laurendeau, capitaine de l'équipe canadienne.

Laurendeau a d'ailleurs vanté les performances de ses deux poulains qui sentaient le devoir de gagner à la maison.

« C'est un soulagement de finir la première journée 2-0. Ça n'arrive pas souvent. Et de gagner en trois manches de suite en plus, ça envoie un message clair. »

Sauf que la partie n'est pas encore gagnée pour autant, et Laurendeau redoute le double de samedi.

« Ils ont toujours eu de bons serveurs et de bons volleyeurs en double. Le but, c'est de gagner le point », a poursuivi Laurendeau.

Et justement, de Jager a assuré qu'il n'était pas question de changer ses plans malgré l'excellente prestation de Nikala Scholtz, qui vivait son baptême en Coupe Davis. Raven Klassen, 68e mondial en double, et Izak Van der Merwe, battu en simple vendredi par Vasek Pospisil, seront ses hommes de confiance.

« Le double, c'est une question d'association. Ils jouent ensemble depuis longtemps et se connaissent. Ce sont deux gros serveurs. »

La dernière phrase a fait réagir Scholtz qui lui a demandé s'il jouait samedi parce que lui aussi sert avec aplomb. Ce qui a bien fait rire le capitaine et les journalistes.

Le Canada, lui, se tournera vers Daniel Nestor et Pospisil qui risque de relaxer davantage samedi puisque son pays est en excellente position.

La nervosité, l'avantage de Pospisil

Après son simple, Pospisil a avoué avoir ressenti une certaine nervosité pour le premier duel entre le Canada et l'Afrique du Sud, à Montréal. Nervosité bien cachée parce qu'invisible à l'oeil du néophyte.

Malgré la tension, le Britanno-Colombien de 22 ans a, pourtant, facilement gagné son match contre Izak Van der Merwe pour donner les devants 1-0 à son pays.

C'est au troisième jeu, quand il a perdu son service tout juste après avoir ravi celui du Sud-Africain que Pospisil a senti ses nerfs le trahir. Le match aurait pu basculer, sauf que le Canadien a décidé de s'en faire un allié plutôt qu'un ennemi.

« J'étais détendu au début. Mais la nervosité, ce n'est pas une mauvaise chose. Ça vous aide à rester concentré et à puiser au fond de vous-même », a expliqué le joueur de Vancouver.

En milieu de deuxième jeu, la tension a monté d'un cran quand il a offert trois balles de bris à son rival aux sixième et huitième jeux.

« Quand le vent est de votre côté, vous ne voulez pas qu'il tourne. Si vous laissez l'autre joueur revenir, ça peut devenir piégeux et il en profitera. »

Mais Pospisil détenait une carte cachée dans sa manche. La veille, il avait discuté pendant une vingtaine de minutes avec son entraîneur Frédéric Niemeyer qui avait déjà affronté Van der Merwe lors du troisième tour des qualifications de Wimbledon en 2008.

Pospisil n'a pas voulu s'avancer sur la teneur des propos. Peut-être que l'élève a dépassé le maître parce que Niemeyer s'était alors incliné en quatre manches!

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