Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Rapatriement d'Omar Khadr : Ottawa blâme Washington

Rapatriement d'Omar Khadr : Ottawa blâme Washington

Le gouvernement du Canada n'admet pas qu'il se traîne les pieds dans le dossier du rapatriement au pays d'Omar Khadr, imputant plutôt les délais de son transfert au gouvernement des États-Unis.

Omar Khadr, un Canadien arrêté en 2002 en Afghanistan et emprisonné depuis au pénitencier de la base américaine de Guantanamo Bay, à Cuba, est éligible depuis octobre dernier à rentrer au Canada afin qu'il finisse de purger sa peine pour la mort d'un soldat américain.

Des documents de tribunaux obtenus par La Presse Canadienne démontrent que des officiers canadiens de sécurité publique blâment Washington pour n'avoir approuvé qu'au printemps dernier le transfert au Canada du jeune détenu.

Les délais auraient aussi été causés par la requête du ministre canadien de la Sécurité publique, Vic Toews, d'obtenir des enregistrements vidéos effectués par des militaires américains avec M.Khadr qui devaient le renseigner sur l'état psychologique du détenu.

Le ministre Toews aurait demandé accès aux bandes de ces deux évaluations avant son procès, il y a deux ans, mais elles ne seraient en sa possession que depuis le 29 août dernier, selon ce qu'a récemment affirmé l'un de ses adjoints.

L'une de ces évaluations, réalisée par le principal témoin de la poursuite lors du procès, conclut que M.Khadr était un djihadiste incapable de se repentir. L'autre a été menée par un psychologue militaire américain qui a vu chez le jeune homme des comportements manipulateurs, mais de la stabilité et un esprit indépendant qui se voyait comme un Canadien.

Tant le ministre Toews que le premier ministre Stephen Harper ont nié avoir retardé l'annonce du transfert d'Omar Khadr.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.