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Fusion Bell-Astral : pour ou contre?

Fusion Bell-Astral : pour ou contre?

Un texte de Laila Maalouf

Le 13 mars dernier, Bell présentait une offre d'achat de 3,38 milliards de dollars pour l'acquisition d'Astral Media. Quels arguments les opposants et partisans du projet évoquent-ils pour défendre leur cause?

Si la transaction est approuvée par le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC), elle deviendrait l'une des plus importantes dans le secteur des télécommunications au pays et transformerait le paysage médiatique québécois.

Déjà propriétaire du réseau de télévision généraliste CTV et d'une trentaine de chaînes spécialisées, Bell souhaite ainsi renforcer sa position face à ses concurrents, notamment sur le marché francophone. Astral possède quant à elle plus de 80 stations de radio à travers le pays, dont les réseaux Rouge FM, Boom FM et NRJ, et 12 chaînes spécialisées, comme Canal D, Canal Vie et TÉLÉTOON.

Les audiences publiques du CRTC se déroulent jusqu'à vendredi au Palais des congrès de Montréal. Elles devaient initialement se terminer jeudi, mais une journée de plus a été ajoutée à l'horaire.

En plus de donner la parole à Bell et ses concurrents, l'organisme public qui surveille et réglemente les systèmes canadiens de la radiodiffusion doit également entendre les points de vue de producteurs, de groupes cinématographiques et de défenseurs des droits des consommateurs.

Concurrence et concentration des médias au coeur des débats

Bell et Astral ont avancé plusieurs arguments et engagements pour soutenir la transaction. Tous leurs concurrents ne s'y opposent pourtant pas. Le projet de fusion est appuyé par Shaw Communications, une entreprise qui dessert l'ouest du pays.

Les concurrents de Bell - Québecor, Cogeco, Eastlink, ainsi que Telus - se sont farouchement opposés de leur côté à l'acquisition d'Astral en lançant une campagne contre la transaction, en août dernier. Ils ne sont pas les seuls à adopter ce point de vue, partagé par des organismes et des partis politiques provinciaux.

En mars dernier, Radio-Canada avait défendu l'importance d'avoir « un radiodiffuseur public indépendant solide au Canada », sans se prononcer sur la transaction. La société d'État, dont les audiences relatives au renouvellement des licences de la Société auront lieu cet automne, a rappelé que le « contenu des médias canadiens est désormais contrôlé très majoritairement par quatre entreprises », soit Bell, Rogers, Shaw et Québecor.

Ottawa a préféré pour sa part de ne pas prendre position sur la question.

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