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Moody's menace les États-Unis de baisser sa note

Moody's menace les États-Unis de baisser sa note

L'agence de notation Moody's menace d'abaisser la note de solvabilité Aaa des États-Unis si les élus républicains et démocrates ne réussissent pas en 2013 pas à trouver un moyen de réduire le ratio de la dette publique par rapport au PIB du pays.

Si les élus américains ne parviennent pas à adopter de telles mesures, Moody's prévoit abaisser la note des États-Unis d'un cran, « probablement à Aa1 », explique l'agence par voie de communiqué.

Les États-Unis ont déjà perdu leur note parfaite « Aaa » auprès de l'agence Standard & Poor's en août 2011, lorsque le Congrès s'est montré incapable de s'entendre sur un plan de réduction de la dette à long terme. Devant l'impasse politique quant aux mesures budgétaires, le pays s'était presque retrouvé en situation de défaut de paiement sur des obligations, mais une entente in extremis sur le relèvement du plafond légal de la dette avait été conclue juste à temps.

Néanmoins, la menace de Moody's, si elle se concrétise, n'aurait pas nécessairement d'impact négatif sur le coût d'emprunt du pays. Si l'on observe ce qui s'est produit un an après l'abaissement de la note de crédit des États-Unis par l'agence Standard & Poor's, on constate que le coût d'emprunt des États-Unis est beaucoup plus bas qu'à la même date l'année précédente. Le taux d'emprunt pour les obligations du Trésor à 10 ans est passé d'environ 2,6 % à 1,5 %.

Négociations budgétaires

Présentement, la dette américaine est à 103 % du PIB. Elle atteignait lundi soir près de 16,047 milliards de dollars. Or, le plafond de la dette est fixé par loi à 16,394 milliards de dollars. Les élus démocrates et républicains pourraient donc à nouveau devoir négocier le relèvement du plafond de la dette.

Les deux camps politiques doivent également s'entendre sur une série de mesures budgétaires, dont des mesures de relance et de réductions d'impôts qui doivent prendre fin automatiquement le 1er janvier, alors que des baisses automatiques des dépenses publiques doivent entrer en vigueur.

Certains économistes estiment que les réductions automatiques des dépenses publiques combinées aux réductions d'impôt pourraient entraîner à nouveau les États-Unis dans la récession.

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