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Le Canada reste une référence en enseignement supérieur, dit l'OCDE

Le Canada reste une référence en enseignement supérieur, dit l'OCDE

Le Canada vient au troisième rang des pays de l'OCDE qui investissent le plus dans l'enseignement postsecondaire, après la Suisse et les États-Unis, révèle un rapport de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE).

L'étude, intitulée Regards sur l'éducation 2012, indique aussi que le Canada est le pays de l'OCDE qui affiche le meilleur taux de diplomation des femmes (55 %) et la plus forte proportion d'adultes diplômés d'une institution collégiale (24 %).

Le rapport évalue que les gouvernements dépensent en moyenne 20 932 $US pour chaque étudiant collégial et universitaire.

L'éducation obtient ainsi 38 % des dépenses publiques, une proportion qui classe le Canada au troisième rang derrière la Nouvelle-Zélande et la Norvège. La moyenne dans les pays de l'OCDE est de 23,5 %.

En contrepartie, la part du financement privé dans l'enseignement supérieur au Canada a légèrement diminué au cours des dernières années, passant de 39 % en 2000 à 37,1 % en 2008. Dans les autres pays de l'OCDE, cette proportion est plutôt passée de 22,9 % à 30 % au cours de la même période.

L'étude souligne que les étudiants canadiens doivent assumer des coûts directs de plus de 18 000 $ et des coûts indirects de plus 32 400 $ pour obtenir un diplôme d'études collégiales ou universitaires, un investissement que l'OCDE considère « important », bien que « légèrement inférieur »à la moyenne des autres pays de l'OCDE.

L'OCDE note que les frais de scolarité annuels moyens demandés aux étudiants à temps plein dans les universités publiques s'établissaient à 3774 $, ce qui les place « ni parmi les plus élevés ni parmi les plus faibles de l'OCDE ».

Le rapport de l'OCDE constate que le financement de l'enseignement supérieur est un sujet « largement débattu au Canada, comme on a pu le constater encore récemment lors du mouvement étudiant », mais sans se prononcer d'une manière ou d'une autre.

Il souligne cependant que, dans les pays nordiques, au Mexique et en République tchèque, les établissements d'enseignement supérieur ne demandent aucuns frais de scolarité, et qu'en Irlande, les frais de scolarité sont couverts par les pouvoirs publics au moyen d'un transfert aux établissements publics.

S'il se classe bon premier en terme de diplomation collégiale, le Canada chute cependant à la huitième place pour la proportion de diplômés universitaires, avec une proportion de 26 %.

« Si l'on considère le taux d'obtention d'un diplôme de l'enseignement tertiaire des 25-34 ans, le Canada descend à la 15e place parmi les 34 pays de l'OCDE », affirme le rapport.

« Les taux de participation dans l'enseignement devront augmenter si le Canada souhaite rester compétitif face au vieillissement de sa population et à la mondialisation du marché du travail », poursuivent les auteurs.

Enfin, malgré le haut taux de diplomation des femmes, l'étude note que les hommes restent plus susceptibles d'avoir un emploi, avec des taux respectifs de 84,7 % et 78,5 % en 2010. Cet écart « se creuse davantage encore si l'on ne prend en compte que le travail à temps plein », souligne l'étude.

Le rapport conclut aussi que le nombre de jeunes Canadiens de 15 à 29 ans non scolarisés et sans emploi a augmenté durant la crise économique mondiale. Cette proportion est passée de 11,7 % à 13,5 % entre 2008 et 2010. Cette tendance est encore plus forte chez les 20-24 ans, la proportion passant de 13 % à 15,3 %.

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