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Première grève des enseignants à Chicago en 25 ans

Première grève des enseignants à Chicago en 25 ans

Des milliers d'enseignants étaient en grève lundi à Chicago, pour la première fois depuis 25 ans, à l'appel de leur syndicat après l'échec des négociations sur leur évaluation et leur assurance maladie.

Ce mouvement, qui devrait être suivi par près de 26 000 professeurs et employés de la troisième communauté scolaire des États-Unis, a été annoncé dimanche soir alors que les discussions avec le maire de Chicago Rahm Emmanuel, les directions d'école et les responsables syndicaux durent depuis plusieurs mois.

Pour faire face à l'absence d'encadrement de près de 400 000 élèves, 140 écoles étaient ouvertes entre 8 h 30 et 12 h 30 afin que les enfants qui dépendent des repas gratuits fournis par l'école puissent avoir un petit-déjeuner et un déjeuner, ont annoncé les responsables des écoles.

« Nous allons nous assurer que nos enfants sont en sécurité [...] et que nos enfants retournent dans leur classe », a déclaré Rahm Emmanuel, qui a déclaré vouloir tout faire pour mettre un terme à la grève. Les négociations interrompues dimanche soir devaient reprendre dans la journée de lundi.

« Ce n'est pas une grève que j'ai voulue », a commenté le maire de Chicago dimanche soir après l'annonce de l'action syndicale. « C'était une grève choisie [...] elle n'est pas nécessaire, elle est évitable et elle est injustifiée ».

Parmi les professeurs qui manifestaient lundi matin devant l'école publique élémentaire Benjamin Banneker, dans le quartier de South Side, Michael Williams a affirmé qu'il voulait une solution rapide. « Nous espérions que cela n'arriverait pas. Nous voulons tous retourner enseigner », a-t-il martelé, soulignant que les salaires et les conditions de travail devaient s'améliorer.

Les syndicaux et les responsables de la scolarité n'étaient pas loin d'un accord sur les rémunérations, a indiqué la présidente du syndicat des enseignants de Chicago Karen Lewis, mais d'autres questions restaient à trancher, comme l'assurance maladie et un nouveau système d'évaluation des enseignants, basé sur les résultats des élèves à des tests standardisés. Ces tests s'avéreraient injustes pour les professeurs, car ils ne prennent pas en compte des facteurs extérieurs qui influencent les résultats de leurs élèves, comme la pauvreté, la violence et l'absence de domicile, a-t-elle observé.

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